La pénurie de carburant que connaît la ville de Conakry depuis quelques jours s’étend peu à peu à l’intérieur du pays. Tenez-vous bien à Mamou, le litre de l’essence passe à une légère augmentation. Il se vend au marché noir entre 13000fg et 14000fg.
C’est la réalité que vivent à Mamou ici les taxis motards et quelques gérants des stations-service. D’après un constat que nous avons pu faire hier mercredi, certains vendeurs du marché noir ont revu le prix à la hausse.
Cette crise de carburant se fait sentir petit à petit à Mamou. « L’affaire de carburant là, surtout nous les taximètres, ça nous met un peu mal à l’aise. Moi j’ai payé ce matin un litre au marché noir à 14000 fg. Vu la situation, avec les difficultés actuelles, l’Etat doit prendre ses responsabilités, même si la crise est internationale. Par exemple, aujourd’hui, certains disent qu’il n’y a pas d’essence à la station. Et quand ça continue, nous aussi on sera obligé d’ajouter quelque chose sur le prix de transport », confie Faya Milimono, taxi motard trouvé au quartier Scerie.
Cette triste réalité est aussi vecue par cet autre conducteur de moto.
« Cette crise de carburant nous fatigue un peu. Nous nous voulons que l’Etat revoie un peu les choses….Ce matin, j’ai été dans une station mais on m’a dit qu’ n’y a pas de carburant. Il m’a fallu acheter sur le marché à 14 000 fg », témoigne ainsi Ibrahima Sory Barry.
Cet autre conducteur trouvé dans le quartier Almamya laisse entendre pour sa part qu’il n’a pas été confronté à cette situation d’augmentation du prix du litre.
« Je fais taxi depuis le matin. J’ai mis deux litres ce matin à la station située à coté de la gendarmerie mais au prix habituel », réagit Ousmane Barry.
Selon quelques gérants de deux stations rencontrés, rien n’a été augmenté dans leurs stations. Mais, ajoutent-ils hors micro, certains vendeurs du marché noir ont augmenté le prix.
Jacques Kamano