Le samedi, 11 juin 2022, la présidente de la dite coopérative, Mlle Makalé Touré, en compagnie d’une forte délégation a fait le déplacement dans les localités de Kaback et dans la commune urbaine de Forécariah.
Objectif, rencontrer les groupements pour s’enquérir des difficultés et faire l’état des lieux dans le cadre du programme de la femme rurale et le renforcement des capacités institutionnelles dans le domaine agricole et élevage.
La sous-préfecture de Kaback située dans la préfecture de Forécariah a été la première étape. Situé à 24 kilomètres de Mafinreya, Kaback est composé de 8 districts et 24 groupements issus de leur union. Ensuite la délégation a pris langue avec le président de l’Union des Groupements de Kaback M. Fodé YOUSSOF SOUARE qui dira : « nous avons beaucoup de difficultés, nous avons 30 hectares et la production produit de 50 à 55 tonnes du riz par an. Nous avons des difficultés d’aménagement des terres, de stockage des produits, de manque d’herbicide. »
Plus loin, il indique qu’ils ont besoin de l’accompagnement de l’Etat, des partenaires et des personnes de bonne volonté pour faciliter et augmenter le niveau leur production, de la fourniture de herbicide, des engrais et des machines. Il est à noter que la commercialisation du riz net de Kaback est une vraie star tup qui est en manque de moyen et les appareils ne sont plus opérationnels.
Pour le représentant du centre, « nous avons besoin des motoculteurs, bâches, machines décortiqueuses… »
La deuxième étape a été celle de la commune urbaine de Forécariah ou la délégation a rencontré l’ensemble des acteurs évoluant dans le domaine agricole notamment le groupement de l’union des femmes de Forécariah et le groupement LANFEMA qui évoluent dans la saponification, la teinture, la couture, l’élevage.
Pour la représentante, Mme AICHA CONTE, « nous sommes composés de 516 personnes dont 183 hommes, 333 femmes et 25 groupements réunis, nous exploitons 50 hectares pour l’union des femmes de Moriah », a-t-elle souligné.
« Dans l’agriculture, nous avons besoin de l’aménagement de nos sites, de soutiens financiers et matériels. Pour la transformation, nous avons besoin des tunnels de séchage, des machines, des mixeurs à mains, les congélateurs glaciaires. Nous avons des difficultés dans le cadre de l’obtention des herbicides et le manque de financement. Nous avons aussi des problèmes d’écoulement de nos produits », dira-t-elle.
En fin, la mission a pu écouter l’ensemble des acteurs évoluant dans le secteur de l’agriculture et de la pêche.
Au terme de la mission, la présidente de la société coopérative Emergence Agro-pastorale Mlle MAKALE TOURE a tenu à préciser : « nous ne sommes pas une structure étatique, nous ne vous promettons pas, mais nous ferons tout notre possible pour faire des plaidoyers auprès de nos partenaires et de l’Etat guinéen, de nous appuyer pour faire de nos projets une réalité. Toute chose qui nous conduira à l’autosuffisance alimentaire et à l’autonomisation des femmes… »
Keletigui Rabah Camara