Décharge de dar-es-Salam : « depuis la construction de ces hangars, dès qu’il pleut, nos maisons se remplissent d’eau », témoigne une riveraine

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Les premières pluies à peine tombées, certains habitants de la capitale Conakry commencent déjà à payer les frais. C’est le cas des riverains de la décharge d’ordures de Dar-es-Salam, dans le quartier du même nom.
Après la grande pluie de la nuit dernière, des ménages sont inondés d’ordures suite au blocage des canaux d’évacuation et les constructions sur les sites déguerpis il y a quelques années.
« Ça fait des années que je suis là sans problème. Mais depuis la construction de ces hangars, dès qu’il pleut, ce lieu se remplit d’eau jusque dans nos maisons », a témoigné Mabinty Bangoura, victime d’inondation.

Poursuivant, elle dira : « Avant, quand il n’y avait pas ces baraques, le passage de l’eau était fluide mais depuis qu’ils ont construit ces lieux, quand il pleut, on a plus la paix du cœur. Les caniveaux sont bouchés par les ordures et le passage est bloqué par les constructions. Donc, nos maisons sont inondées. Il n’y a aucun passage possible »

Alerté, le Chef secteur adjoint de Dar-es-Salam 2 explique que les habitants de ce site sont les mêmes qu’en 2017. Par manque de moyens, ils sont toujours là, les ordures augmentent, les dégâts aussi : « les habitations que vous voyez là sont les fils de ceux qui ont et déguerpis autrefois. N’ayant pas là où partir, ils ont construit ces hangars pour passer la nuit », a-t-il soutenu.

Selon lui, leur position et la situation des caniveaux ont plusieurs fois été abordé au niveau communal sans résultat. Comme vous le constatez, la mosquée et même le cimetière ne sont plus opérationnels à cause de la fumée et de l’odeur que ça dégage, même les plantes ne résistent plus.

Le chef secteur dit avoir bénéficié du soutien de la compagnie RUSAL qui n’a pas été accompagné par la commune de Ratoma : « En personne, je me suis rendu avec quelques responsables à la CBK qui a bien voulu nous épauler en écurant les caniveaux à condition qu’on enlève les baraques. On a saisi la commune pour cocher les maisons et dire aux occupants de quitter, impossible c’est pourquoi jusque là, ceux qui sont dans les quartiers continuent de subir le calvaire de l’inondation », a confié Abdoul Kadek Camara.

Avec 360 tonnes d’ordures déversées chaque jour, la décharge de Dar-es-Salam est le dépotoir vers lequel convergent presque toutes les ordures de la capitale. Et à cela s’ajoutent les canaux d’évacuation des eaux du quartier.
En 2017, un éboulement de cette décharge avait causé des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants.

Mariame Mayi Cissé

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