A l’occasion d’une conférence de presse tenue ce vendredi 15 avril, le ministre de l’agriculture et de l’élevage a exhorté les différentes couches socioprofessionnelles à s’investir dans l’agriculture afin d’atténuer le poids de l’importation de certains produits alimentaires, au risque d’être exposé à une insécurité alimentaire causée par la guerre russo-ukrainienne.
A cet effet, le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’agriculture et de l’élevage a mis à disposition 40 000 hectares pour la production du riz, du maïs et des d’autres produits selon les nécessités.
« Pour commencer, nous avons demandé à tous les ministres de faire au moins 1000 hectares afin de contribuer à leur manière à ce programme alimentaire. Les particuliers eux, produiront respectivement 15.000 hectares pour le groupe SONOCO, 5.000 hectares pour GUICOPRESS, 7.500 hectares pour Guiter S.A et 17.000 hectares pour un groupe étranger et en plus des demandes. Cette action nous permet de prévenir les crises alimentaires en cas de fermeture des frontières à l’exportation. Chose qui serait déplorable », a déclaré Mamoudou Nagnalen Barry avant de mettre un accent sur le choix des produits : « Nous priorisons les produits avicoles et le riz parce qu’ils sont assez rentable. Du point de vue importation, les produits maraîchers coutent à la Guinée 50 millions de dollars par an. Et l’importation du riz s’élève à 350 millions de dollars chaque année en riz y compris le transport, chose que nous pouvons faire nous même », a fait remarquer le ministre
Pour faciliter la campagne agricole qui s’annonce, l’Etat par le biais du ministère de l’agriculture et de l’élevage met à la disposition de la population des engins, des produits phytosanitaires et des terres arables.
« Très clairement, le fond de roulement agricole a commencé son travail cette année. Donc, il a mis à la disposition des guinéens, 50 tracteurs vendus à des prix abordables avec une condition de garantie très flexible. Les tracteurs de 90 chevaux vendus à 330 millions francs guinéens avec un paiement possible en 2 ou 3 ans. Une autre centaine en location. Nous disposons également d’un stock important d’engrais », a ajouté le ministre de l’agriculture et de l’élevage Mamoudou Nagnalen Barry.
Avec 13,7 millions d’hectares de terres arables, le ministre de l’agriculture et de l’élevage invite tous les secteurs à s’investir dans l’agriculture et l’élevage pour prévenir une éventuelle crise alimentaire d’ici 2023 due à la guerre entre l’Ukraine et la Russie qui commence à frapper à grand fouet la sécurité alimentaire mondiale.
Mariame Mayi Cissé