La pandémie de Covid-19 continue de faire des ravages dans la région administrative de Labé. En une semaine quatre personnes, qui étaient hospitalisées au centre de traitement des épidémies (CT-EPI) sis à l’hôpital régional, ont été emportées par cette maladie. D’après le directeur régional de la Santé, toutes ces personnes mortes étaient à la fois malades soit de l’hypertension, du diabète et du covid-19. Une situation qui ne lui laisse pas indifférent.
« Maintenant, c’est devenu inquiétant. Cette maladie nous fatigue à plus d’un titre, surtout les personnes malades du diabète, de la tension. Pire, ces personnes, au lieu de venir directement à l’hôpital régional, passent d’abord dans les cliniques privées. Avant de venir à l’hôpital régional, ça trouve qu’elles sont complètement fatiguées. C’est pourquoi, entre le vendredi et le dimanche, quatre personnes ont perdu la vie. Toutes ces personnes étaient à la fois malades du diabète et du covid-19 », affirme Dr. Mamadou Oudy Bah.
Pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur la chronologie de ces quatre décès, le DRS de Labé a fait une invite aux populations. « Ces deux personnes qui sont décédées en amont, elles sont décédées dans la nuit du vendredi, le troisième le samedi, et le quatrième le dimanche. Parlant des vaccins, on était en rupture de carte de vaccination, mais maintenant ce problème est résolu. Aujourd’hui, nous avons repris la vaccination, nous demandons aux populations de venir se faire vacciner, surtout les personnes âgées, qui ont aussi d’autres maladies comme l’hypertension, le diabète et la toux », demande Dr. Bah.
Pour consolider les forces dans la lutte contre la covid-19, une réunion d’urgence a été tenue hier dimanche 08 août entre les services publics et privés de la santé de Labé. Des mesures ont été prises par la suite. « Hier, nous avons convoqué toutes les cliniques privées. Ensemble, nous avons convenu si maintenant ils ont des malades du diabète, de la tension, de les orienter vers l’hôpital régional, de ne pas les traiter pour le moment. En plus, nous allons également les former pour pouvoir faire les tests. Mais en attendant, ce qui est primordial, c’est d’orienter les malades vers les établissements sanitaires publics à temps, pour éviter que ces malades ne décèdent une fois arrivés au CT-EPI », rappelle Dr. Mamadou Oudy Bah.
A noter que présentement, plus de 100 personnes sont hospitalisées dans les 5 CT-EPI de la région.
Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé.
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