Abdoulaye Bah ramené en prison : « du point de vue juridique, c’est une confusion totale » (Me Traoré)
Lorsque des juristes avaient critiqué le prétendu régime de semi-liberté sous lequel ont été placés quatre détenus politiques, certains avaient dit qu’ils sont « compliqués » et que peu importe les conditions dans lesquelles ils (les détenus) ont été libérés; l’essentiel était qu’ils retrouvent leurs familles. D’autres s’étaient même empressés de remercier et de féliciter telle ou telle autorité.
Mais s’il s’agissait d’un véritable régime de semi-liberté et si cette mesure avait été prise par un juge, les choses auraient été plus claires. En effet, le législateur a défini les conditions du régime de semi-liberté et les motifs qui peuvent entraîner sa révocation. De sorte que le condamné sait, avec les conseils de ses avocats, ce qu’il doit et ce qu’il ne doit pas faire.
Mais lorsque c’est un magistrat du ministère de la Justice qui, en violation ou en dehors de la loi, libère des détenus en parlant de manière impropre de semi-liberté, il est le seul à savoir ce qui peut motiver la révocation de sa décision. Il peut donc la revoquer pour des motifs dont il est le seul à apprécier le bien-fondé. Du point de vue juridique, c’est une confusion totale.
Me Mohamed Traoré, ex-bâtonnier (in page Facebook)