L’année scolaire en cours tire vers sa fin. Autorités éducatives et élèves s’attèlent aux derniers réglages pour la réussite des examens de fin d’année. Dans cet entretien que le Directeur préfectoral de l’éducation de Pita, Abdoulaye Barry a bien voulu accorder il est revenu sur le niveau de préparation des examens nationaux dans sa juridiction ainsi que les difficultés auxquelles il est confronté dans l’exercice de ses fonctions. Lisez !
Mediaguinee : Présentez-vous à nos lecteurs
Abdoulaye Barry : Je suis Elhadj Abdoulaye Barry connu sous le sobriquet ‘’Koto Barry’’, DPE de Pita depuis 2017.
Comment se porte l’éducation à Pita en termes d’infrastructures et de personnel ?
En termes d’infrastructures, je dirais que les écoles de Pita sont de très bonnes infrastructures dans les 95%. Parce que les communautés de Pita se rivalisent dans la construction des belles écoles. Chaque village veut avoir son école, chaque sous-préfecture veut avoir son collège ou son lycée. C’est dire donc que cette rivalité fait que les écoles de Pita sont vraiment des belles écoles. Naturellement, il y a des difficultés dans certains endroits. Il y a des écoles construites depuis plusieurs décennies et qui nécessitent des rénovations. Il y a d’autres qui nécessitent des extensions compte ténu des effectifs de plus en plus grands. C’est le cas notamment de l’école primaire (EP) de Pita 1 construite depuis 1939, c’est le cas également des EP de Guémé 1, de Guémé 2 et de Missira. Puisque plusieurs écoles sont en roulement compte ténue du manque de salles de classes. Il y a aussi le cas du lycée Oustoyah, l’unique lycée public de Pita, qui nécessite une reconstruction et une extension. En d’autres termes, je peux dire que les écoles de Pita sont acceptables. Ce pendant, le personnel enseignant est insuffisant et c’est au niveau national. Mais à Pita, nous nous estimons heureux. Puisque les communautés sont très déterminées pour la formation de leurs enfants. C’est pourquoi on a recruté 328 contractuels communautaires pris en charge par les communautés à l’élémentaire et au secondaire réunis. Ces 328 enseignants sont formés par les animateurs pédagogiques de l’enseignement secondaires (APES) pour le secondaire et les conseillers pédagogiques maîtres formateurs (CPMF) pour l’élémentaire. C’est dire donc que ce sont des enseignants bien encadrés avec des lacunes pédagogiques et administratifs qui sont corrigées.
Les examens nationaux, c’est pour très bientôt. Comment se prépare-t-on ces dits examens à Pita ?
Les examens se préparent bien à Pita. Les listes sont déjà élaborées et remontées. Les codes photos sont venus et tous les candidats photographiés et les photos remontées au service national des examens, les centres ont été proposés et envoyés au département. Donc ce qui reste actuellement, c’est le travail du département pour sortir les PV. Egalement les propositions de sujets faites par les professeurs pour le secondaire et les instituteurs pour la 6ième année sont déjà arrivées à l’inspection générale de l’éducation. C’est dire que tous ce qui est de notre ressort en termes de préparation est déjà fait. Au total nous avons 4143 candidats à l’entrée en 7ième et 1118 candidats pour le brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et 514 pour le baccalauréat.
Il y a des candidats recalés dans certaines localités du pays. Est-ce le cas à Pita ?
Nous avons nous-mêmes filtrés les listes et avons rejetés ceux qui étaient à rejeter avant de déposer la liste. Je précise que ces rejets sont motivés soit par la présentation de faux diplômes tous transférés de Conakry, soit par le fait que des candidats n’ont pas eu la moyenne de passage en classe supérieur. Par exemple, un élève qui n’a pas la moyenne annuelle de passage en 6ièmeannée.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?
Essentiellement, l’insuffisance du personnel enseignant. Ensuite, l’insuffisance des moyens de mise en œuvre pour l’exécution des tâches que nous nous sommes assignés. Malgré tout, nous arrivons cas-même à joindre les deux bouts pour faire les travaux indispensables pour le bon fonctionnement de notre éducation à Pita.
Votre message à l’endroit des élèves, parents et encadreurs ?
Je leur demande tous de porter la bonne veste pour faire face à leurs enfants. De bien les encadrer à la maison puisque l’enfant, c’est l’école, la famille et la nature. Si l’école et la famille ne se donnent pas la main, la nature va s’emparer de l’enfant et il deviendra délinquant. Aux élèves, de se remettre en question en se débarrassant des téléphones. Sauf si c’est pour aller sur Google ou d’autres motifs de recherche pour avoir des notions scientifiques, apprendre les leçons, lires les livres pour mieux préparer les examens. Quant aux enseignants, je leur dirais de persévérer en ayant une performance dans la communication. Puisque enseigner, c’est communiquer. Et surtout de bien faire travailler les enfants à l’école et à la maison.
Propos recueillis par Alhassane Barry
C’est bien notre Koto Barry du lycée yimbaya. Longue vie à l’excellence