La Sierra Leone va vacciner le personnel de santé des régions proches de la Guinée, où la fièvre hémorragique Ebola sévit à nouveau depuis janvier, grâce à près de 4.500 doses attendues a annoncé samedi le gouvernement.« À cause de l’épidémie d’Ebola en Guinée, les personnels de santé des régions frontalières risquent d’être contaminés si le virus arrive en Sierra Leone. C’est pourquoi ils seront la cible de cette campagne de vaccination », a précisé dans un communiqué le ministre de la Santé de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, Austin Demby. La firme pharmaceutique américaine Johnson & Johnson devait livrer 640 doses de son vaccin anti-Ebola samedi par un vol spécial et 3.840 doses dimanche par un vol régulier, selon le communiqué. Le virus mortel est réapparu en Guinée en janvier, près de quatre ans et demi après la fin de l’épidémie en Afrique de l’Ouest (2013-2016) qui avait fait plus de 11.300 morts, un bilan sous-évalué selon les autorités médicales mais sept fois supérieur à celui cumulé de toutes les précédentes épidémies d’Ebola depuis 1976. En Sierra Leone, Ebola avait tué officiellement quelque 4.000 personnes entre 2014 et 2016. Au total, 23 cas ont été signalés depuis janvier en Guinée, principalement dans la région de Nzérékoré, proche du Liberia, de la Sierra Leone et de la Côte d’Ivoire. Seize cas sont confirmés, dont 5 personnes décédées, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La Guinée a reçu en février plus de 11.000 doses de vaccin Merck fournies par l’OMS, mais les mesures prises pour stopper les possibles contagions, isoler et traiter les malades et effectuer les vaccinations se heurtent parfois à la résistance des populations. (Belga)
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