Dans sa stratégie de mettre fin à l’arnaque à laquelle se livrent certains agents de la police sur la voie publique, la Direction générale de la police nationale a informé les citoyens que le non port de masques sanitaires dans le cadre de la lutte contre la pandémie du covid-19 est sanctionné par le paiement de 50.000fg suivi de la remise obligatoire au contrevenant d’un reçu et d’un masque par l’agent verbalisateur. Mais comment cette mesure est observée par les transporteurs ? Mediaguinee, à travers un des ses reporters, a posé la question à certains chauffeurs de taxis au rond-point de Bambéto.
La prise de cette décision en date du 16 mars dernier par la direction générale de la police est née d’un constat. Constat selon lequel, certains agents de sécurité ont fait de la lutte contre le respect des mesures édictées pour endiguer la pandémie du covid-19, un fonds de commerce sur le dos des citoyens .C’est pourquoi Elh Yaya Baldé, transporteur à Bambeto salue une bonne décision. « C’est normal, parce que si l’intéressé paie les 50 mille francs guinéens, qu’on lui donne une bavette. Moi je trouve ça normal. Ça c’est une faveur que le ministère de la Sécurité a accordée à la population. Donner une bavette, ça permet au policier de se séparer tranquillement avec une personne et contrôler une autre. »
Ce jeune diplômé en Sociologie qui est devenu chauffeur de taxi, salue aussi cette décision. Cependant il se pose un tas de questions sur l’effectivité de cette décision. D’ailleurs, il sollicite son élargissement pour pouvoir minimiser toutes les autres opérations d’arnaque de la police, selon ses mots.
« Chose qui reste aussi à vérifier. Et ça, ce n’est pas seulement les verbalisations liées au port de masques. C’est toute verbalisation faite par la police routière. Est-ce que réellement ces reçus-là partent dans les caisses du Trésor public. Parce qu’il y a eu des verbalisations qui sont faites ici, mais quand tu pars au Trésor public pour payer, on te dira non eux ils ne peuvent pas recevoir une telle somme. Donc, ce sont des aspects qu’il faut forcément prendre en compte. Parce que moi si on me donne un ticket de verbalisation, ça veut dire que je ne suis pas obligé de payer à l’agent. Mais je peux aller payer au Trésor. Donc il serait important que les mécanismes de paiement de cet argent soient sécurisés. Pour que vraiment, cet argent puisse servir au renflouement des caisses de l’Etat », a suggéré Saidou Bah.
Il faut signaler que si le port obligatoire du masque est respecté par les citoyens, la distanciation physique, elle, est abandonnée. Cela, même par certaines autorités, selon nos constats.
Yamoussa Camara
657851102