Kory sur les coordinations : ‘’il faut faire en sorte qu’elles comprennent qu’elles n’ont rien à voir avec le pouvoir exécutif’’
Face à la presse samedi dernier, à son domicile privé sis au quartier Kabitayah, dans la commune de Matoto, le Haut représentant du Chef de l’Etat, Claude Kory Kondiano s’est exprimé sur la résolution contre les coordinations régionales récemment votée par les élus du peuple (députés).
A l’en croire, quand le Général Lansana Conté a accédé au pouvoir « la logique voulait qu’un acte soit posé en disant que nous voulons d’un pays uni et que nous ne voulons pas d’organisations parallèles qui viennent déranger la vie normale des partis politiques ou qui viennent influencer le fonctionnement de l’Etat. Mais cela n’a pas été fait et les coordinations se sont tranquillement reconstruites sous une autre forme avec une autre logique et d’autres objectifs. C’est ce qui fait que nous avons actuellement tous ces problèmes. Dans presque tous les autre pays de l’Afrique de l’ouest, il y a les chefferies traditionnelles. Mais, celles-ci sont là comme des sages qui se retrouvent autour d’un seul, qu’ils choisissent eux-mêmes. Tout ce que ceux-ci font chez eux là-bas est structuré. Mais, c’est chez nous en Guinée ici où les gens sont rongés par des sentiments de repli identitaire et ethnique qui fatiguent ce pays et qui conduit à ces genres de créations de manière anarchique. L’Assemblée nationale a voté une résolution pour regretter ce qui s’est passé, entre autres, à Macenta et N’Zérékoré », dira-t-il entre autres.
Poursuivant, il a tenu à préciser : « Ce que le pouvoir exécutif, peut, peut-être faire, c’est de traduire le contenu de la résolution en loi. On pourrait même envisager une disposition dans une Constitution, parce que c’est très sérieux et ça menace la paix… Il faut réglementer ces coordinations à mon avis, pour faire en sorte que si elles existent, qu’elles ressemblent aux organisations des pays voisins. Il faut faire en sorte qu’elles comprennent qu’elles n’ont rien à voir avec le pouvoir exécutif. Il y a des associations qui se créent pour faire la promotion de leurs enfants. Il faut nommer tel par-ci, tel par-là. Cela n’existe nulle part au monde. Ça n’existe qu’en Guinée et c’est pourquoi, il y a la pagaille dans ce pays-là. C’est cela la vérité… »
Youssouf Keita