Suite à la décision du Président de la République relative au port des bavettes en Guinée, cette décision devient une pomme de discorde entre certains citoyens et les forces de sécurité. C’est le cas à Faranah où certains réticents à cette mesure du locataire de Sékhoutouréya croisent le fer avec les forces de sécurité.
Le dimanche, 19 avril dernier, la police a procédé aux interpellations des contrevenants à cette décision entrée en vigueur le samedi, 18 avril 2020. Interrogé sur les raisons de ces interpellations, la commissaire du commissariat central de la police de Faranah, Commandant Delphine Douavogui précise :
« C’est pour inciter les gens à porter les bavettes, dire aux gens que c’est une mesure qui n’est pas à prendre à la légère. Vous savez chez nous, tant qu’on n’oblige pas un peu les gens, ils n’ont pas tendance à considérer les décisions. Donc, c’est pour un peu encourager et dissuader ceux aussi qui ne veulent pas du tout porter. Les gens prennent, ils mettent au coup, ils ne portent pas. C’est comme si on leur dit qu’il faut être muni seulement d’une bavette. Ils ne portent pas. Donc, chacun a sa bavette. Ils mettent au coup croyant qu’ils ont mis la bavette comme ça. Ils faut que chacun se conforme à ce qui a été dit parce que si on voit ce qui s’est passé en Europe, ils ont des moyens, des hôpitaux, ils ont tout ce qu’il faut pour lutter contre une maladie. Et quand on prend notre pays, nous n’avons rien. Donc, vraiment, le seul moyen dont nous nous avons, c’est la prévention. Dès qu’il y a des mesures de prévention que chacun accepte de se plier à ça parce que c’est le seul moyen sûr pour nous de vaincre la maladie… »
A rappeler que tout contrevenant à cette décision présidentielle, sera frappé d’une amande de 30000 francs guinéens.
Lanciné Keita, depuis Faranah