[Tribune] Double scrutin du 22 mars : des journalistes ne risquent-ils pas de se transformer en récepteurs passifs ? (Par Alfoussény Magassouba)

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Les principes universels du journalisme reposent sur ce que les journalistes doivent savoir en toute objectivité et ce que le public doit exiger.

L’impartialité en matière journalistique, ce n’est en aucun cas chercher à satisfaire l’ensemble de ses sources, ni chercher à donner l’apparence de l’impartialité. Le journaliste a le devoir d’élever la qualité et le sérieux de l’information et du débat.

Le journaliste, doit éviter le journalisme d’assertion qui a pris corps et forme dans cette corporation, aujourd’hui en République de Guinée. Ce qui n’est pas du tout acceptable dans un Etat de droit.

Très malheureusement, certaines presses se transforment en véritable communicant, militant et sympathisant des hors la loi.

Ce qui est aussi lamentable, incroyable, inimaginable et peu responsable et de surprenant c’est de voir des soi-disant institutions telles que l’UE, l’OIF, l’UA et la CEDEAO ainsi que certains pseudos journalistes se livrent à soutenir, entretenir et encouragent les hors la loi, notamment le fameux ‘’FRONT NATIONAL POUR LA DEFENSE DE LA CONSTITUTION (FNDC)’’.

La presse privée guinéenne doit se mettre au-dessus de la mêlée, tout en restant colée à leur cahier de charge, à l’éthique et à la déontologie.

Certaine presse guinéenne ignore la cartographie administrative en nombre de sous-préfecture, de quartier, de commune et de la préfecture, pour prétendre faire un bilan objectif et sérieux du double scrutin référendaire et législatives du 22 mars 2020.

En République de Guinée, il y a 367 sous-préfectures, 579 quartiers ; 33 préfectures et les (5) cinq communes de Conakry. Ces données ont été ignorées par les différents reporteurs lors du double scrutin référendaire et législatifs.

Ce qui est regrettable dans le reportage du double scrutin référendaire et législatifs, c’est de voir certaine presse faire la promotion du FNDC, une structure illégale, qui va à l’antipode des lois de République qu’elle prétend défendre.

Par ailleurs, le fameux Front National pour la Défense de la constitution (FNDC) viole régulièrement les dispositions combinées des articles 4, 22 et 24 de la Constitution du 25 mai 2010, qui dispose respectivement :

L’article 4 « La loi punit quiconque par un acte de discrimination raciale, ethnique, religieuse, par un acte de propagande régionaliste, ou par tout autre acte, porte atteinte à l’unité Nationale, à la Sécurité de l’Etat à l’intégrité du territoire de la République ou au fonctionnement démocratique »

L’article 22 « Chaque citoyen à le devoir de se conformer à la Constitution, aux lois et aux règlements. Chaque citoyen à le devoir de participer aux élections, de promouvoir la tolérance, les valeurs de la démocratie, d’être loyal envers la Nation.

Chaque citoyen a le devoir de respecter la personne humaine et les opinions des autres ».

L’article 24 : « La loi garantit à tous l’exercice des libertés et des droits fondamentaux. Elle détermine les conditions dans lesquelles ils s’exercent.

Elle ne peut fixer de limites à ces libertés et à ces droits que celles qui sont indispensables au maintien de l’ordre public et de la démocratie.

Les groupements dont le but ou l’activité est contraire aux lois ou qui troublent manifestement l’ordre public peuvent être dissouts ».  

L’invite est faite à certaine presse privée guinéenne à se comporter en journaliste professionnel et responsable, qui respect l’éthique et la déontologie, car si l’information est male relayée elle est capable de détruire une nation, un peuple, ou un Etat.

En définitif, et au regard de multiples violations de la Constitution du 25 mai 2010  en ses articles 4, 22 et 24 par le Front National pour la Défense de la Constitution lors du double scrutin référendaire et législatifs du 22 mars 2020, causant des dégâts matériels importants et de pertes en  vies humaines, le Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation doit prendre un arrêté de dissolution pure et simple dudit groupement illégal conformément aux dispositions susvisées.          

Aimons la République de Guinée, notre patrimoine commun !  

Que Dieu le Tout puissant, bénisse et protège les guinéennes et guinéens, Amen ! 

Alfoussény MAGASSOUBA

628 61 71 39/657 20 72 59/661 50 91 70

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