Pour couper la chaîne de contamination du Coronavirus en Guinée, le président Alpha Condé a annoncé une panoplie de mesures ce jeudi 26 mars. Certaines de ces mesures restent très difficiles à appliquer voir même impossibles.
C’est le cas de la limitation du nombre de passagers dans les transports en commun. Dans sa décision, le président guinéen annonce que le nombre de passagers doit être limité à 3 pour les taxis, et à 7 pour les minus-bus. Cette décision est aujourd’hui foulée au sol par certains conducteurs de taxis et ce en dépit des efforts que fournissent les agents de la police routière.
« Personne ne peut respecter ce que le gouvernement a dit. Parce que même si tu prends 6 personnes dans un taxi il est difficile de trouver la recette pour le patron et ton argent de poche. Maintenant si les autorités disent que c’est trois personnes que nous devons prendre, là on serait obligé de garer les taxis et chercher un autre travail parce qu’il est impossible de s’en sortir avec ça », a expliqué Mamadou Samba Diallo, chauffeur de taxi
Au rond-point d’Enco 5, des policiers sont mobilisés pour faire respecter les mesures. A ce niveau, tous les véhicules sont inspectés et ceux qui excèdent le nombre de passagers indiqué par le gouvernement sont arraisonnés pour débarquer les passagers excédentaires.
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« Nous nous battons pour faire respecter la décision du président. Si on voit une voiture avec plus de trois passagers, nous l’arrêtons et on fait descendre tous les passagers jusqu’à ce que ça reste le nombre demandé. Nous ne verbalisons personne mais nous sensibilisons, parce que c’est pour le bien de tout le monde », a indiqué l’adjudant Ansoumane, posté à Enco-5.
Par ailleurs, la mesure visant à fermer les lieux de culte (mosquées et églises) est appliquée à la lettre au niveau de Lambanyi, Kobaya, Yattayah et Sonfonia. Selon notre constat, aucune mosquée n’a observé la grande prière de ce vendredi dans ces quartiers.
Thierno Sadou Diallo
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