Ce qui se passe autour de Cellou Dalein Diallo depuis plusieurs jours mérite que l’on s’y attarde. Depuis l’officialisation de la date du double scrutin législatif et référendaire, quelque chose d’intrigant est en train d’être déroulé au nez et à la barbe du chef de file de l’opposition guinéenne. Des cartes d’électeurs déchirées ou emportées, des commissions électorales attaquées essentiellement dans ses fiefs.
Aujourd’hui, dans une localité de Télimélé, des cartes ont été déchirées et la nuit la CEPI de Labé, située au sein du bloc administratif a été consumée par un immense incendie dont l’origine n’est toujours pas connue.
Le saccage des cartes d’électeurs qui n’a lieu que dans les fiefs de Cellou Dalein Diallo est pourtant applaudi par ses plus proches collaborateurs qui crient déjà victoire. Alors qu’au même moment, dans les zones réputées favorables à d’autres opposants, les citoyens retirent tranquillement les leurs bien qu’ils jurent qu’ils ne voteront pas et empêcheront le scrutin du 1er mars. Pourquoi ne brûlent-ils pas eux-aussi leurs cartes d’électeurs? A Matam, à Kolon, à Guéckédou, à Kankan, à Macenta ou à Kouroussa, aucune carte n’a été encore déchirée.
Cellou Dalein qui a récemment appelé sur RFI à refuser la violence assiste-il impuissant à ce qui lui arrive ? La question vaut son pesant d’or si l’on sait que ce sont bien avec ces cartes que les Guinéens voteront dans moins de dix mois pour le prochain locataire du palais Sékhoutouréya. En tout cas si l’on en croit la CENI.
Et dire que Cellou a dans sa galaxie un conseiller qui jure de fusiller un préfet et toute sa descendance si celui-ci tentait de lui barrer la route, y a de quoi s’interroger sur le futur proche de cette formation politique…
Focus de Mediaguinee