Un ex-conseiller du chef de l’État malien a été inculpé et écroué jeudi après la publication sur le compte officiel de la présidence d’un tweet offensant pour l’administration Trump dans la crise avec l’Iran.
Tiegoum Maïga, ancien responsable de la communication du président Ibrahim Boubacar Keïta, a lui-même admis être à l’origine du pataquès sur les réseaux sociaux. Il a invoqué une « malencontreuse erreur ». La présidence malienne s’est montrée peu disposée à l’indulgence, un responsable qualifiant les faits de « graves ».
Lundi après-midi avait été publié sur le compte Twitter de la présidence un message déplorant que personne n’ait dit « à Trump qu’il a commis une connerie » en ordonnant de tuer le général iranien Qassem Soleimani, dont la mort a fait craindre une guerre entre la République islamique et les États-Unis.
Donald Trump « précarise les fragiles équilibres, menace la paix mondiale et fait des USA un État voyou », renchérissait le tweet, effacé le jour même, mais abondamment reproduit et commenté. La présidence malienne avait indiqué que son compte avait été piraté.
#Urgent
La Présidence de la République informe l'opinion nationale et internationale que ce 6 janvier 2020 son compte twitter a été momentanément piraté par des individus mal intentionnés.Twitter en a été informé et des investigations sont en cours pour en démasquer les auteurs— Presidence Mali (@PresidenceMali) January 6, 2020
« Regrettable erreur de manipulation »
Tiegoum Maïga s’est dénoncé mardi. Démis de ses fonctions en novembre, il a expliqué qu’il avait conservé l’accès au compte présidentiel, un oubli selon lui. Il s’est servi de ce compte à la place d’un autre sans « aucune volonté de nuisance », a-t-il tweeté sur son compte personnel. Une « malencontreuse » et « regrettable erreur de manipulation », a-t-il dit.
Compte twitter de la Présidence. Ni pirates, ni hackers, une regrettable erreur de manipulation. Hier, en voulant tweeter sur la crise americano-iranienne, je me suis retrouvé sur le compte de la Présidence, dont je possédais les clé, par erreur. Aucune volonté de nuisance.
— tiegoum maiga (@algayta) January 7, 2020
L’ancien responsable de la communication du président a été interpellé mercredi.
Il a ensuite été inculpé « jeudi et mis en prison pour fraude à l’internet et introduction de données nuisibles », a déclaré (…)
Lire la suite de l’article sur Jeune Afrique