Diakaria sur la délocalisation du dépôt pétrolier : ‘’le coût de réalisation est estimé à 130 millions d’euros’’
Dans le cadre de la série de comptes rendus relatifs aux activités gouvernementales, le ministre des Hydrocarbures, Diakaria Koulibaly était ce vendredi, 17 janvier, face à la presse pour parler de l’état des lieux, des principaux acquis et des perspectives de son département.
A l’entame de son intervention, il dira que le département en charge des Hydrocarbures a pour mission la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement dans le domaine des Hydrocarbures en République de Guinée.
« A ce titre, il est particulièrement chargé de définir la politique nationale de mise en œuvre des ressources en hydrocarbures ; Promouvoir la bonne gouvernance et la transparence dans le secteur des hydrocarbures ; Sécuriser et stabiliser l’approvisionnement du pays en produits pétroliers ; Veiller au respect des normes techniques des installations pétrolières ; Faire évoluer les normes et les spécifications des produits pétroliers importés en République de Guinée ; Promouvoir la recherche pétrolière ; Développer l’utilisation du gaz butane dans les ménages »
Sur les questions relatives à la délocalisation du dépôt pétrolier (SGP), le ministre a tenu à apporter quelques informations utiles à ce projet de délocalisation.
« Le dépôt pétrolier de la société guinéenne des pétroles (SGP) situé en agglomération de Kaloum présente des risques opérationnels d’où la nécessité de sa délocalisation. Celle-ci est d’autant plus nécessaire qu’en 2016/2019, le dépôt a enregistré trois départs de feu par suite de court-circuit fort heureusement maîtrisés grâce au professionnalisme et à l’efficacité du système anti-incendie du dépôt. Le département en partenariat avec les opérateurs privés a bouclé les études de faisabilité sur le site de Moribayah dans Maferenyah /Préfecture de Forécariah. À préciser que ce site a été retenu par suite de visites exploratoires dans les zones périphériques maritimes de Conakry. Le coût de réalisation du dépôt incluant les installations de pompage produit est estimé à 130 millions d’euros. Cinq (5) sociétés sur les treize (13) initialement inscrites sur le vivier s’engagent financièrement à hauteur de 55%. Les huit (08) autres ayant désisté pour raison de surface financière inconfortable. L’Etat devant couvrir le reliquat, soit 45%, à travers la structure des prix de produits pétroliers sans impacter la programmation budgétaire. Ce qui permettra de rehausser la participation de l’Etat dans l’actionnariat du dépôt, de 7% à 45% lui assurant ainsi une minorité de blocage et un poids dans la sphère décisionnelle du nouveau dépôt pétrolier… »
Youssouf Keita