Il y a de l’eau dans le gaz à Siguiri dans la dernière ligne droite des opérations d’enrôlement des électeurs. En cause, une incompréhension entre les opérateurs de saisie et les différentes commissions indépendantes en charge de coordonner le processus.
Des opérateurs de saisie engagés dans le processus de recensement dans la circonscription de Siguiri, ont profité de la journée du lundi 16 décembre (la dernière selon le programme annoncé la CENI, ndlr) pour exprimer leur désarroi face au non-paiement de la dernière tranche des primes de traitement. Certains se sont montrés assez fermes quant à leur envie d’en découdre avec la hiérarchie, « nous ne laisserons pas les machines de recensement, les chargeurs et tant d’autres accessoires, parce-que notre argent n’a pas été totalement payé. C’est pourquoi le matériel restera confisqué », a déclaré un agent de la commune urbaine.
Il faut dire que ce climat tendu a presque régné dans les différentes commissions, ceci depuis le début des opérations dans la localité. Une situation qui n’a pas permis de recenser la grande majorité des populations dans l’intervalle fixée par l’institution en charge des élections. Selon des statistiques, 64% de la population a pu se faire enrôler, avec un manque à rattraper de près de 40%.
La présidente de la commission électorale indépendante de Siguiri Hawa Condé a quant à elle préféré opter pour la main tendue envers les protestataires, « on a presque passé toute la nuit à faire les plaidoiries des opérateurs de saisie pour avoir nos machines de travail mais ils réclament leur argent, il faut impliquer les acteurs concernés », a-t-elle regretté.
Présentement, le pari est loin d’être atteint.
Moussa Koutoubou Condé, correspondant à Siguiri
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