Devant les militants, ce samedi, le secrétaire exécutif du parti de l’union des forces républicaines (UFR), Saïkou Yaya Barry a donné les raisons du retour de l’opposition à la table des négociations. Le député a ensuite accusé le pouvoir d’avoir déjà imprimé les bulletins pour référendum en vue de l’adoption d’une nouvelle constitution.
A l’entame, Saikou Yaya Barry de rappeler : » Notre présence dans ce comité de suivi n’est pas liée au combat que nous menons pour la protection de la constitution guinéenne. Nous sommes partis pour finaliser le processus électoral entamé depuis lors des élections communales ».
« La finalité pour Alpha Condé, c’est qu’il a son fichier à lui. Ce que nous faisons là, c’est ce qui est normal, mais lui (Alpha), il a déjà concocté un fichier. Mais c’est là où la Guinée va être autrement. Parce que nous n’allons pas nous laisser faire. Ça sera la goutte d’eau qui va faire déborder le vase pour finalement demander un départ définitif d’un système machiavélique », poursuit-il.
Plus loin, il a demandé aux militants « de comprendre que quand les responsables sont devant ce n’est pas pour rien, ils réfléchissent très bien. Nous savons ce que nous faisons, c’est dans l’intérêt de la population guinéenne. Ce qu’ils veulent faire, c’est d’organiser une élection bâclée, avoir les 2/3 à l’assemblée nationale pour faire passer son projet de troisième mandat. Mais nous, nous devons en amont démontrer notre bonne foi, que cela n’est pas possible ».
« Il paraît qu’ils (gouvernement) ont même imprimé des bulletins Oui et Non, comme quoi, quand il y aura les législatives, ils vont sortir ces bulletins pour dire « vous êtes OUI ou NON d’accord pour une nouvelle constitution ? ». Une fois qu’il aura la majorité, c’est de faire passer à l’assemblée pour dire que la nouvelle constitution est adoptée« , révèle-t-il.
Pour le député de l’UFR, c’est toutes ces raisons citées ci- haut qui les ont poussé à aller autour de la table des négociations pour leur (opposition) permettre d’expliquer avec les documents à l’appui aux partenaires, ce que fait le pouvoir en place dans le pays comme désordre.
Elisa CAMARA