La CEDEAO fait le bilan mi-parcours de la mise en œuvre des orientations de l’ECOWAP 2015 et des perspectives de développement…
En prélude à une évaluation du niveau de mise en œuvre des orientations de l’ECOWAP 2025 et des perspectives de développement du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique pour les trois prochaines années (2020-2022), la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a animé en collaboration avec le Ministère de l’Intégration Africaine, une conférence de presse ce dimanche 1er décembre 2019 à Conakry.
Une conférence qui se situe dans le cadre des réunions régionales de la CEDEAO en vue de faire le bilan à mi-parcours de la mise en œuvre des orientations de la politique commune agricole de la CEDEAO jusqu’en 2019 et de voir ensemble les perspectives du développement du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique à l’horizon 2025.
Selon le Directeur Agriculture et Développement de la CEDEAO Alain Sy Traoré, il s’agit d’une planification de revue de politique chaque 10 ans. « C’est une planification de revue de politique chaque 10 ans, mais chaque 5 ans, lors d’une planification quinquennal nois nous retrouvons dans un pays avec tous les autre états membres de la CEDEAO pour faire le bilan et il est heureux que nous soyons cette fois-ci en Guinée et c’est un plaisir de nous retrouver en terre guinéenne. L’objectif de ces deux semaines à venir, c’est d’abord en tout premier lieu, donc la revue des programmes nationaux d’investissement agricole et de sécurité alimentaire et nutritionnelle que vous connaissez certainement sous l’acronyme PNIASAN, en Guinée je crois que c’est le PNIASA, dans d’autres pays ça s’appelle autrement mais c’est cet acronyme globalement que nous utilisons pour caractériser les programmes publiques d’investissement de chaque pays dans le secteur de l’agriculture. Et nous avons le pendant au niveau régional qui s’appelle le Programme Régional d’Investissement Agricole de sécurité alimentaire et nutritionnelle (…). Donc nous allons faire ce bilan depuis 2015 jusqu’à 2019, puisqu’on est en train de rentrer en 2020 pour regarder vraiment ce qui a marché, ce qui n’a pas marché, quels sont nos point de succès mais aussi nos remèdes dans le nouveau contexte. Vous entendez parler d’immigration aujourd’hui, nos jeunes qui vont mourir en pleine mer alors qu’on a des possibilités énormes pour investir dans le secteur et les retenir chez nous », estime-t-il.
Poursuivant, il ajoute que ce bilan vise à la redéfinition de nouvelles perspectives et de nouveaux enjeux. « Nous allons faire ce bilan donc aussi bien au niveau national qu’au niveau régional et redéfinir de nouvelles perspectives, qu’est-ce que nous allons faire ensemble jusqu’en 2025 où nous allons revisiter encore la politique et redéfinir de nouveaux enjeux de 10 ans de perspectives. Donc c’est cette rigueur de la programmation de la revue tant sur le plan inclusif et participatif que nous allons faire ici en Guinée Conakry », a-t-il déclaré.
La tenue de ces réunions régionales à Conakry se déroulera en trois séquences, à savoir la journée de la Guinée, le bilan du PNIASAN et du PRIASAN de seconde génération et séquence 3, réserve régionale de sécurité alimentaire.
« Du 2 jusqu’au 6, avec le 5 une réunion des ministres. Donc nous attendons les ministres de chaque État membre ou leurs représentants pour valider ce que les experts auront entre eux discuté et validé. Et la semaine d’après vous êtes certainement au courant d’un mécanisme formidable qui a été développé, qui a été décidé par acte additionnel. À la CEDEAO quand on dit acte additionnel c’est un document supplémentaire qui s’ajoute au traité et qui est signé de la main de chaque chef d’État. C’est chaque chef qui s’engage personnellement et qui engage son pays là dedans. Donc, on a adopté en 2012 un acte additionnel sur la création d’une réserve nationale de sécurité alimentaire. L’idée de cette réserve c’est que nous-mêmes les ouest africains, nous-mêmes les pays nous puissions constituer des stocks pour que quand nous fassions face à des chocs ou à des désastres, le pays ou la région soit en capacité de secourir la population. Au lieu de tendre la main aux étrangers nous même on doit se donner cette capacité-la. Donc, depuis trois ans maintenant nous sommes en train de mettre cette réserve. On a pu constituer à peu près 35 000 tonnes. Notre objectif, c’est de constituer 400 000 tonnes permanemment et stratégiquement positionnés pour que quand on a un problème, qu’on donne pour secourir nos gens », a-t-il annoncé.
Dès le 9 décembre à venir, la CEDEAO tiendra pour la première fois et en Guinée le comité de gestion de surveillance de la réserve. Une instance statutaire qui décidera comment la réserve, les orientations, comment se fera la distribution.
Maciré Camara
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