Kindia : les leaders religieux échangent sur leur stratégie d’intervention contre les MGF et mariages d’enfants en Guinée
Un atelier de dissémination des outils de communication des leaders religieux pour l’abandon des Mutilations génitales féminines (MGF) et mariages d’enfants en Guinée a débuté mardi dernier au CFP de Kindia. Ces grands religieux venus de la Basse côte auront deux jours pour présenter leur stratégie d’intervention dans la lutte contre l’excision et le mariage d’enfants mais aussi renforcer leurs capacités sur les droits de l’enfant et les violences à l’encontre des enfants. Cette rencontre a été financée par l’UNICEF en collaboration avec le Secrétariat Général des Affaires religieuses.
C’est dans la salle de conférence du centre de formation professionnelle de Kindia que se tient cette rencontre entre les religieux de la Basse Guinée. Après les différentes interventions des autorités locales dont le préfet sur l’abandon des MGF et le mariage d’enfants, le Directeur régional adjoint du bureau de stratégies et développement des affaires religieuses, Elhadj Aboubacar Sidiki Nabé a donné les différentes thématiques.
« Nous sommes à Kindia pour la dissémination des outils de communication des leaders religieux sur l’abandon des mutilations génitales féminines et le mariage d’enfants. Ces outils, nous avons la Fatwa, la résolution des leaders religieux pour l’abandon des MGF, la stratégie d’intervention des leaders religieux pour l’abandon des MGF. D’autres documents seront également mis à la disposition des leaders religieux afin de les vulgariser dans leurs zones respectives. En plus, les capacités de ces différents leaders religieux seront renforcées sur le droit des enfants et les violences à l’égard des enfants et des femmes », dit-il.
Cette dissémination des outils de communication des leaders religieux sur l’abandon des MGF et mariage précoce concerne toutes les régions de la république de Guinée.
Pour Elhadj Naby Laye Moussa Daffé, le secrétaire préfectoral des affaires religieuses de Coyah, cet atelier vient à point nommé : « le thème est très pertinent, les démarches nécessaires ont été menées pour aboutir à la stratégie d’intervention des leaders religieux pour mettre fin aux MGF et aux mariages d’enfants. A Coyah, cette question des mutilations génitales féminines est appréciée de tout un chacun. Cet atelier vient donc à point nommé et ne fera que renforcer nos capacités d’interventions sur le terrain », martèle-t-il.
Du côté de la religion chrétienne, c’est presque les mêmes constats sur cette question des MGF et le mariage d’enfants, explique Louis Prospère Moussa Tembedouno, Secrétaire chargé des affaires Chrétiennes de la préfecture de Coyah.
« Les raisons de cet atelier sont fondamentales, une femme mutilée et une femme non mutilée n’ont pas le même besoin sexuel. Les religions chrétiennes condamnent ces pratiques. Elles provoquent en plus des complications sur la personne mutilée, sa santé est menacée jusqu’à la fin de sa vie. En ce qui concerne le mariage d’enfants, je dirai tout simplement de laisser les enfants atteindre l’âge du mariage avant de leur donner à qui que ce soit », plaide-t-il.
Cet atelier du Ministère des affaires religieuses a pris fin mercredi, 18 décembre.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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