Un atelier de dissémination des outils de communication des leaders religieux pour l’abandon des MGF et le mariage précoce en Guinée a débuté ce mardi 17 décembre, au Centre de Formation Professionnelle de Kindia. Ces grands religieux venus de la Basse-Côte auront deux jours pour renforcer leurs capacités sur l’abandon des MGF et le mariage précoce.
C’est dans la salle de conférence, après les différentes interventions des autorités locales sur l’abandon des MGF et le mariage d’enfants, le Directeur adjoint du bureau de stratégie et développement des Affaires Religieuses, Elhadj Aboubacar Sidiki Nabé a donné les différentes thématiques en ces termes :
“Nous sommes à Kindia pour la dissémination des outils de communication des leaders religieux sur l’abandon des mutilations génitales féminines, l’excision et le mariage d’enfants. Ces outils, nous avons le Fatwa, la résolution des leaders religieux pour l’abandon des MGF, la stratégie d’intervention des leaders religieux pour l’abandon des MGF. D’autres documents seront également mis à la disposition des leaders religieux pour qu’à leur tour que ces documents soient vulgariser dans leurs zones respectives. En plus, les capacités de ces différents leaders religieux seront renforcer sur le droit des enfants, des femmes et les violences faites sur ces deux couches’’, explique- t-il.
Cette dissémination des outils de communication des leaders religieux sur l’abandon des MGF et le mariage précoce concerne toutes les régions de la République de Guinée. Pour Elhadj Naby Laye Moussa Daffé, le secrétaire préfectoral des affaires religieuses de Coyah, cet atelier vient à point nommer.
‘’Le thème est très pertinent, les démarches nécessaires ont été menées pour aboutir à la stratégie d’application de cette décision. A Coyah, cette question des mutilations génitales féminines est perçue par tout un chacun. Cet atelier vient donc à point nommer et ne fera que renforcer nos capacités d’interventions sur le terrain”, dit-il.
Du côté de la religion chrétienne, c’est presque les mêmes constats sur cette question des MGF et le mariage d’enfants, explique Louis Prospère Moussa Tembedouno, vice-président du bureau des affaires religieuses.
‘’Les raisons de cet atelier sont fondamentales, une femme mutilée et une femme non mutilée n’ont pas le même besoin sexuel. La religion catholique n’a pas tenue obligatoire dans ça. Cette pratique ne fera que provoquer des complications sur la personne mutilée, sa santé est menacée jusqu’à la fin de sa vie. En ce qui concerne le mariage d’enfants, je dirai tout simplement de laisser les enfants à atteindre l’âge du mariage avant de leur donner à qui que ce soit’’, ajoute-t-il.
Cet atelier du Secrétariat Général des Affaires Religieuses prendre fin ce mercredi 18 décembre.
Aboubacar Dramé, correspondant régional à Kindia
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