Un forum panafricain des jeunes a eu lieu à Nouakchott depuis le 16 décembre dernier. Avec pour thème « La migration irrégulière de la jeunesse africaine : Quelle solution ? » Il y était question de discuter de la problématique de la migration irrégulière de la jeunesse africaine en vue d’aborder les causes, les conséquences et formuler des recommandations à l’intention présidents des différents pays mais aussi des jeunes.
Après plus d’une semaine de travaux intenses, Fatou Kéita la présidente fédérale du Mouvement Panafricain des Leaders (MPL) en Guinée et son équipe ont atterri ce mercredi, 25 décembre à l’aéroport international de Conakry-Gbessia.
Selon Fatou Kéita, 80% des jeunes qui migrent restent sur le sol africain. C’est pourquoi au titre des recommandations, il a été demandé l’interdiction des visas entre les pays africains.
« La plupart des jeunes migrent pour des besoins économiques, certains pour un regroupement familial. Mais le plus souvent ceux qui vont c’est parce qu’ils ont un diplôme ils n’ont pas d’emploi ou parce qu’ils n’ont pas eu accès à une éducation de haut niveau pour pouvoir avoir un boulot. Et donc, nous avons formulé des recommandations dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’éducation en Afrique surtout en essayant d’adapter nos programmes aux besoins du marché. Il y a également d’autres recommandations telles que la justice sociale, la distribution paritaire des ressources des pays mais aussi la non-discrimination des gens à cause de leur appartenance politique, sociale ou ethnique. Dans la migration, il y a également des femmes qui y vont donc il a été recommandé qu’on revoie l’éducation des femmes et qu’on leur donne plus d’opportunités à avoir accès aux bourses mais surtout parmi les recommandations il a été dit que 80% des jeunes qui migrent ne vont pas forcément en Europe, ils migrent à l’intérieur des pays en Afrique, c’est seulement quelques 20% qui vont à l’extérieur de l’Afrique. On s’est dit dans les recommandations qu’on ne voulait plus de visa entre les pays africains. Et parmi les recommandations, il y a une recommandation phare d’ailleurs qui dit si elle est appliquée pourrait répondre à l’ensemble des problèmes des africains ou en tout cas à la quasi-totalité des problèmes des Africains : les Etats-Unis d’Afrique. Parce que si nous souffrons aujourd’hui c’est parce que nous ne sommes pas solidaires. Il faut que les Africains s’unissent et soient solidaires pour qu’ensemble nous puissions faire face au monde », a-t-elle expliqué.
Parmi plus d’une vingtaine de pays représentés, la Guinée a su se démarquer. La présidente fédérale du MPL en Guinée se dit prête à entamer des activités de sensibilisation en vue de décourager les potentiels candidats à la migration irrégulière.
« Au delà des recommandations qui ont été adressées aux chefs d’Etat africains, il y a eu des recommandations qui ont été adressées à nous mêmes MPL en tant que ONG, en tant qu’association des jeunes notamment des activités communautaires, des sensibilisations contre la migration irrégulière et des formations des jeunes en entreprenariat pour essayer de cultiver un esprit d’entreprenariat pour qu’ils n’attendent pas que les gouvernements viennent leur donner de quoi entreprendre et pour qu’ils puissent entreprendre eux-mêmes », dit-elle.
Créé le 14 février 2017 en marge de la 4ème édition du YALI à Dakar, le Mouvement Panafricain des Leaders (MPL) regroupe aujourd’hui environ une trentaine de pays.
Maciré Camara