Les travaux de la 3ème session de la commission mixte de commerce, de la coopération économique et technique Guinée-Turquie ont pris fin mercredi 27 novembre dernier dans un complexe hôtelier de Conakry. A cette occasion, une forte délégation turque à sa tête le ministre turc de l’éducation nationale et co-président de la commission, les ambassadeurs turc et guinéen, d’opérateurs économiques turcs étaient présents en Guinée pour explorer les potentialités de coopération entre la Turquie et la Guinée.
Durant ces deux jours de travaux, les échanges entre les deux pays ont porté sur des questions de coopération économique, commerciale, scientifique, technique, culturelle et sociale.
Dans la synthèse du procès-verbal, Aissatou Doukouré, directrice générale de la coopération bilatérale a parlé des conclusions et recommandations faites par les deux parties.
« S’agissant de la coopération économique et commerciale, les deux parties se sont engagées à dynamiser davantage leurs échanges commerciaux et encourager les opérateurs économiques des deux pays à promouvoir leurs relations d’affaire ; tenant de l’importance du commerce entre les deux pays et constatant la faiblesse du volume des échanges commerciaux, les deux parties ont convenu de développer la coopération afin d’accroître le commerce et les investissements bilatéraux à travers l’organisation et la participation des secteurs privés aux foires, salons et expositions. La facilitation des procédures commerciales et la promotion de l’organisation régulière des missions commerciales. Par ailleurs, la partie turque a exprimé le souhait de partager avec la partie guinéenne ses expériences dans les domaines de la promotion des commerçants, des artisanats et des coopératives. S’agissant de la coopération industrielle et technique, les deux parties s’engagent dans le cadre de leurs législations nationales en vigueur à développer des relations dans le domaine industriel à travers l’appui de la partie turque pour l’aménagement des sites industrielles par un cabinet d’étude turc. Outre les deux parties ont convenu d’approfondir les bases d’une coopération industrielle mutuellement bénéfique pour les deux parties, tout en marquant leur disponibilité à étudier la possibilité d’établir un partenariat productif entre les entreprises des deux pays en conformité avec les réglementations en vigueur dans chacun des deux pays. Les deux parties ont convenu de se soutenir mutuellement au sein des institutions internationales de normalisation telle que l’organisation de normalisation et l’institut de normalisation météorologique des pays islamiques. Concernant les questions de transport maritime, aérien et la construction navale, les deux parties ont rappelé la signature de l’accord aérien et ont commandé à cet effet sa mise en œuvre dans son volet formation du personnel évoluant dans le transport aérien au métier de l’aviation, l’assistance dans le domaine de la construction et de la certification des aéroports ainsi que l’acquisition d’équipements aéroportuaire. En outre ils ont exprimé leur volonté de développer la coopération dans les domaines maritimes, dans les consultations entre les autorités maritimes compétentes des deux pays en vue d’harmoniser leurs réglementations en matière de transport maritime. Pour matérialiser cette volonté, un accord sera signé entre les deux parties dans ce sens. Quant au secteur de la construction navale, les deux parties ont exprimé leurs désirs de renforcer leur coopération bilatérale en la matière. Concernant les mines, l’Energie, les deux parties ont exprimé leur volonté de dynamiser davantage leurs relations bilatérales », a-t-elle dit.
Visiblement satisfait de la tenue de la présente session, Ziya Selçuk, ministre turc de l’éducation, chef de la délégation turque et co-président de la commission a annoncé que 18 projets ont été retenus avec succès et de même en 2020 il y aura 23 projets de développement qui seront identifiés pour apporter des compléments au développement de la Guinée.
La ministre de la coopération et de l’intégration africaine Dr Diènè Kéita dans son discours de clôture a invité les experts des deux pays à poursuivre leurs efforts pour la mise en œuvre rapide et efficace des conclusions et recommandations de cette session qui a pleinement répondu à leurs attentes
« En effet elle a eu le mérite de conclure des accords de coopération dans divers domaines stratégiques pour les deux pays tels que le développement rural, l’éducation, l’emploi la formation profession, les échanges commerciaux, l’industrie, la communication, les mines et la culture. En outre elle aura permis d’établir un agenda cohérent des mises en œuvre des projets retenus et abouti à la définition de mécanique du suivi évaluation de l’ensemble des actions envisagées dans les accords. Les engagements que nous avons pris en commun au cours des présents travaux nous confortent dans notre conviction que nous sommes parvenus à un stade supérieur dans nos relations, des relations au bénéfice des deux pays mais aussi au bénéfice de l’entreprise de développement et d’intégration entre les deux Etats. Au cours de cette rencontre, nous avons également mis l’accent sur l’établissement du partenariat entre les acteurs économiques et acteurs privés, convaincus du rôle important qu’ils jouent en matière de croissance, de création d’emplois productifs et de génération de revenu », a-t-elle conclu.
Cette 3ème session s’est soldée par la signature de deux protocoles d’accord dont un accord de coopération dans le domaine de l’enseignement technique et la formation professionnelle.
Maciré Camara