Suite à l’appel lancé par l’opposition pour une marche dite pacifique le 14 novembre 2019, des vandales, du côté de Gbéssia, ont attaqué et incendié des véhicules privés, des bus de transport urbain, s’en sont pris à tous les symboles représentatifs de l’Etat. Pis, ils ont agressé et blessé des éléments des forces de l’ordre qui voulaient tout simplement ramener la quiétude dans la cité, comme leur confère leurs missions.
Ces agresseurs ont succombé à la violence, l’arme des petits esprits. Ils se sont laissés aller au vandalisme, sans pour autant mesurer les conséquences de leur acte. Remontés à bloc, les manifestants se sont défoulés certes, mais c’est à se demander quel profit ils ont pu réellement tirer de leur action ? Le résultat de leurs actions est que des magasins entiers ont été incendiés, des véhicules brûlés, des biens publics saccagés.
On assiste, depuis les mouvements d’humeur de l’opposition à une forme de violence, sans visage car orientée vers des objectifs sans enjeux tels les biens privés, meubles, immeubles et autres objets d’utilité publique.
Monsieur Bangoura, en effet, perd un véhicule acquis au prix de durs mois de labeur tandis que l’Etat se voit dans l’obligation de réparer à grands frais ces mêmes objets publics dont l’absence ou la non opérationnalité grèvent le confort ou la sécurité de ces mêmes citoyens. A tous les coups, il n’y a jamais, avant de tels événements, un cadre de concertation où ont été soumises de vraies doléances précises par un comité connu.
Il y a seulement que des individus saisissent des opportunités pour faire la casse et s’emparer des biens d’autrui, des individus qui, partout au monde, ont invariablement le même profil. Parler de manifestations, de révolte ou tout autre qualificatif dans de tels cas de figure reviendrait à méconnaître la réalité. Comme dirait l’autre, il faut appeler le chat par son nom et ici c’est bien de vandalisme qu’il faut parler.
Les seules formes de violences justifiables dans une république sont celles nécessaires à la protection des personnes et des biens publics, et des citoyens. Autrement qu’elle soit le fait d’un individu ou d’une « horde » d’individus, la violence est toujours criminelle et à ce titre, doit être réprimée comme il faut.
La manifestation qu’il a été donnée de voir hier, a été aussi l’occasion pour les photographes de presse de faire des plans imparables sur des individus s’emparant de frigidaires, de télévisions, de téléphones et autres. Eux ont eu ce qu’ils cherchaient en réalité. Les meneurs, qui ont réussi à les conduire jusque-là, devraient en répondre.
Siaka Thiam