Le jeu démocratique qui définit le rôle dévolu aux différentes entités pour une approche inclusive et une démarche participative dans notre pays est biaisé par les politiques qui se sont accaparés du rôle de la société civile qui n’est plus capable d’une forte mobilisation. Cette imposture totale de la classe politique qui a renoncé de façon incongrue à son rôle pour usurper celui de la société civile, constitue l’ivraie dans la graine de notre jeune démocratie qui donne la primauté à la séparation des pouvoirs y compris les acteurs dans la République.
Les politiques dans la course effrénée du pouvoir à tout prix ont tenté de copier l’exploit que les forces vives avaient accompli en 2007. Cet exercice contre nature auquel ils se livrent, est quasiment impossible dans la mesure où les forces vives à l’époque étaient composées essentiellement au premier plan de la société civile.
Etant entendu, que la démocratie est un jeu où le rôle de chaque entité est clairement indiqué par les textes sans équivoque dans la nation, plusieurs observateurs avisés s’interrogent sur les motivations réelles de la classe politique qui a choisi l’imposture en jouant le rôle de la société civile qui leur est impropre. Notre histoire politique est très récente pour distinguer aisément ce jeu démocratique faussé à dessein par ceux qui ont créé le FNDC, pour défier les institutions de la République et donner l’impression de malaise généralisé pour des fins de la magistrature suprême.
Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) et la Coalition démocratique pour la nouvelle constitution (CODENOC), sont deux plateformes composées des mêmes éléments qui portent chacune la voix d’un groupe de personnes dans la République. Toutefois ces actions légitimes de part et d’autre qui prouvent la vitalité de notre démocratie ne peuvent en aucune façon enlever au peuple sa souveraineté à travers son instrument unique qui est le référendum. Il convient de faire remarquer que La volonté générale n’est pas universelle, elle est propre à un Etat, à une entité donnée. En conséquence, aucune des plateformes qui porte la voix d’un groupe ne peut denier au peuple de Guinée dans sa diversité d’aller au référendum en ce sens qu’il lui appartient seul de décider la continuité ou le renouvellement de la classe dirigeante.
SEYDOUBA SYLLA