L’ancien président de la Fédération guinéenne de football Salifou Camara Super V -accusé avec d’autres membres du bureau sortant de détournement de 28 milliards de francs guinéens- a été tout sauf conciliant ce jeudi sur Espace Fm avec celui qui l’a remplacé à la tête du football guinéen. Et ce, après avoir été amnistié avec ses coaccusés par Mamadou Antonio Souaré lors du 60è anniversaire de la Féguifoot. Les mots sont durs…
« (…) Je ne me sens pas personnellement concerné par les propos vides de sens prononcés par Antonio Souaré concernant une prétendue amnistie dont il n’a ni qualité, ni compétence, ni pouvoir de donner. Mais comme c’est un imposteur de toujours, cela ne surprend guère. Je ne suis ni fautif, ni coupable, ni condamné pour être amnistié même par ceux qui en ont le pouvoir. Je ne suis qu’une victime des combines d’Antonio Souaré à travers son roman de fiction qu’il a appelé Audit, écrit par son copain Mory Cissé qui est son voisin à la Cité Chemins de Fer et qui tient les états financiers de ces entreprises de pari sportif Guinée Games et sa moribonde compagnie aérienne Guinea airlines. C’est prouvé, il suffit de consulter les rapports financiers disponibles des entités pour vous en rendre compte. Le dossier est pendant devant le TPI de Kaloum. Antonio a porté plainte et est en cours de jugement. Je précise bien que c’est bel et bien Antonio Souaré qui a porté plainte contre moi et non la FIFA. Face à la grossièreté de son mensonge qui est découvert, il peine de se présenter à la justice au risque de se voir changer de statut de partie civile à celui d’inculpé. Tous ces scénarios, amnistie, levée de suspension, j’en passe, sont de nature à endormir les naïfs pour qu’il échappe à la rigueur de la justice et la mise en mouvement. Moi je ne suis ni dupe, ni naïf désormais. Il m’a eu une fois, cela ne se répétera plus. Je n’ai personnellement participé à aucun arrangement politique…
Ses relations avec Kassory Fofana…
Kassory Fofana est plus qu’un ami, c’est un frère je le revendique. Mais là il s’agit de mon honneur, de ma dignité. Pourquoi on mettrait la pression sur Antonio d’arrêter la procédure dans un dossier aussi bidon ?
Tant qu’on n’est pas condamné, tant qu’on n’est pas reconnu coupable, nous jouissons de tous nos privilèges civils, donc s’il y a eu des actes dans ce sens c’est parce que tout simplement nous sommes des présumés innocents, c’est tout, jusqu’à preuve du contraire. C’est ce qu’Antonio doit daigner faire à la justice. Je puis vous garantir que la plainte dont Antonio est l’unique auteur au TPI de Kaloum ira en son terme. Elle sera jugée et le peuple de Guinée qui a soif de connaitre la vérité dans ce rocambolesque dossier sera enfin édifié. Cette fuite en avant de Antonio sera stoppée net tôt ou tard. (…) Antonio et compagnie ont Sali mon honneur et ma dignité en m’accusant de détournement de milliards qui n’existent que dans leur imaginaire, c’est pourquoi je réclame justice avec force afin que les masques tombent pour que l’opinion nationale et internationale découvrent les tenants et aboutissants de cet énième rêve qu’Antonio leur a vendu si éhontément dans son cynisme d’assassin froid. Qu’il vienne prouver devant la justice que moi Salifou Camara, ait pris 1000 francs, seulement 1000 francs guinéens des avoirs de la fédération illicitement. Quoiqu’Antonio fasse, tôt ou tard, ce dossier des audits de la fédération sera jugé en présence de tous les protagonistes accusés et accusateurs, la manifestation de la vérité.
Possible retrait de la plainte…
Il [Antonio Souaré] ne peut pas retirer la plainte, il a déjà mis l’action publique en mouvement, il ne peut pas, il n’a plus le contrôle de ça. L’affaire est pendante devant le tribunal, elle sera jugée.