C’est un public des grands jours qui est venu voir son équipe marquer 2 buts de belle facture contre une équipe de Namibie qui a joué crânement son jeu, sans complexe, mais un habitué à être défait au Stade du 28 Septembre. Le public n’a pas été déçu, Il n’y a pas eu d’échauffourée, de casse et de mort d’homme, comme par le passé. Ce Syli peut-il faire tourner la page ?
Quoi qu’il en soit, on peut d’ores et déjà dire que la mayonnaise est en train de prendre entre les anciens et les nouveaux sociétaires du Syli National sous la mouvette de Didier Six. Le niveau technique progresse de façon admirable avec un jeu de plus en plus cohérent et porté vers l’offensive. Et cela s’est fait à un rythme très appréciable, à voir, en tout cas, le Syli dans ses premiers essais après la CAN ratée et le Syli de ce dimanche 17 Novembre, il y a métamorphose…
Lors de ce Guinée-Namibie, un but sur trois tentatives bien élaborées en première mi-temps, Il y a des lustres que personne n’a vu une telle ambiance au 28 Septembre. Ce qu’il faut dire aussi, c’est que malgré la pression guinéenne, les Namibiens ont joué crânement leur jeu, sans aucun complexe. Normal, ils sont presque chez eux dans ces dernières décennies, à Conakry.
On est curieux de connaître les statistiques officielles, mais à vue d’oeil, les deux équipes ont fait presque jeu égal dans la possession du ballon, qui allait et venait d’un camp à l’autre. Et n’eût été la maladresse des visiteurs, le score ne serait celui-là…
Les Namibiens ont fait couler autant de sueur froide au public que ses vibrations aux attaques du Syli. Cette équipe a constitué une sorte de bon sparring-partner au Syli et a permis, certainement, au staff technique de voir clairement ce qui manque à son équipe.
Ce sont des équipes pareilles que le Syli doit chercher à rencontrer dans les matches de préparation pour régler son jeu et accorder ses violons. Pour une fois, le Syli a su conserver le ballon tant soit peu et le score. Il lui reste encore beaucoup à faire dans ce domaine.
Faut-il ajouter que le gardien de but, Moussa Camara, n’assure pas avec ses sorties ? Quant à Naby Kéita, à chaque fois qu’il tombe, on pense que c’est fini. Si ce sont des simulations, c’est une mauvaise idée.
Cette rencontre plaisante rappelle le Syli National de naguère, loin encore de celui de jadis, il n’a pas un spécialiste des balles arrêtées, puisque tout le monde s’essaie sana résultat. A-t-on besoin de dire que certains matches se gagnent aussi sur coup-franc ?
Malgré le score, les Namibiens tenaient la dragée haute jusqu’à la dernière minute, en faisant des incursions dangereuses dans le camp guinéen, ce qui fait présager un match retour difficile à Windhoek.
Comment gérer la problématique des cartons avant les phases décisives, déjà 5 en deux sorties ?
Moïse Sidibé