Le Premier ministre récemment nommé en Guinée-Bissau et désavoué à l’étranger a remis vendredi sa démission alors qu’augmentait la pression de la communauté internationale, qui soutient l’ancien gouvernement démis par le président, a annoncé l’un de ses proches.
Faustino Imbali, nommé à son poste 11 jours plus tôt par le président José Mario Vaz malgré la réprobation de la communauté internationale, a déposé sa lettre de démission au palais présidentiel, a dit à un correspondant de l’AFP le secrétaire d’Etat Francelino Cunha, qui est aussi porte-parole de M. Imbali. Alors qu’abondent les rumeurs d’un possible coup de force dans l’ancienne colonie portugaise qui est allée de putsch en tentatives de coups d’Etat depuis son indépendance en 1974, M. Imbali « ne veut pas être responsable d’un conflit armé », a dit M. Cunha.
« Nous attendons le retour du président », actuellement en déplacement en province pour la campagne en vue de la présidentielle prévue le 24 novembre, a-t-il dit. S’il accepte la démission, le gouvernement cessera d’exister immédiatement, a-t-il ajouté.
Au même moment, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice dans l’interminable crise politique en Guinée-Bissau, se penchait en sommet extraordinaire sur la réponse à apporter aux récents événements et au défi lancé par le président Vaz. Celui-ci a redit jeudi soir qu’il n’était pas question pour lui de faire marche arrière.
Belga