Le Parti Démocratique de Guinée-Révolution Démocratique Africaine (PDG – RDA) a commémoré ce vendredi 22 novembre à son siège à Donka, les 49 ans de l’agression impérialo-portugaise. A cette occasion, le secrétaire général par intérim du parti Oyé Béavogui qui s’est exprimé sur la situation socio-politique actuelle de la Guinée a regretté que les propositions du PDG-RDA dénonçant le processus d’élaboration de la présente Constitution de transition n’aient jamais été prises en compte.
Se remémorant le 22 novembre 1970 de l’agression portugaise en Guinée, Oyé Béavogui a affirmé la reviviscence de cette victoire devrait s’imposer aux Guinéens comme une obligation du conscient politique.
« Cette agression s’inscrivait dans le cadre d’un plan de reconquête des pays africains indépendants mais surtout de la République de Guinée et tous les fils révolutionnaires d’Afrique et d’ailleurs. Ceci explique si l’impérialisme avait réussi cette perfide agression contre la Guinée, les puissances du monde comme on les appelle à tort, n’auraient aucune difficulté à mettre les peuples sous la dépendance. Le peuple de Guinée s’est défendu et Dieu le Tout Puissant a sauvé la révolution guinéenne. C’est pourquoi la reviviscence de cette victoire mémorable doit s’imposer à nous comme une obligation de notre conscience patriotique. Il est encore temps de réfléchir à cette approche et d’y apporter notre modeste contribution. Cette agression étant considérée comme l’un des événements politiques les plus considérables de l’histoire post-coloniale de la Guinée et du continent, elle continue de susciter de nombreuses questions sur ces acteurs, le rôle des services spéciaux et d’actions occidentaux, les conditions acceptées par les opposants guinéens du Front National de Libération de la Guinée (FNLG) pour y participer, les mécanismes de son montage et de sa participation… Pour autant, des révélations plus ou moins crédibles ont permis de mieux appréhender certains aspects », estime-t-il.
Poursuivant, le secrétaire général par intérim du PDG-RDA, a abordé le sujet de la nouvelle constitution.
« Il y a lieu de savoir qu’après la tenue du 14ème congrès de notre parti, l’on a cessé de poursuivre et d’approfondir les réflexions ; et surtout de reformuler des propositions concrètes, tout en regrettant que la plupart de ces propositions n’aient pu être ni écoutées, ni entendues de la part des acteurs. Ces propositions visaient fondamentalement la mise en place d’un modèle stable et permanent de démocratie populaire et pluraliste, inclusive et participative. A l’époque nous avons été l’un des rares partis politiques à dénoncer le processus d’élaboration de la présente constitution. Outre son caractère transitoire, cette constitution par les modalités de son adoption occultait de fait l’expression du peuple à travers un débat populaire que le référendum aurait dû conclure », a-t-il déclaré. Ajoutant que le référendum garantit au peuple le choix de suivre sa propre voie.
« La conception, l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle constitution devraient permettre une profonde réflexion sur la nature, les rôles et fonctions ainsi que les mécanismes des institutions qui régulent notre nation en garantissant au peuple de Guinée à travers ses mandats, le droit et la capacité de suivre sa propre voie et d’être encore plus libre de choisir son destin. C’est en cela que le référendum aurait un sens. Notre foi, ainsi que notre raison conduisent fortement à recommander cette prise de position pour laquelle nous nous investissons sans réserve », souligne-t-il.
Maciré Camara
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