Labé : un jeune de 25 ans mortellement poignardé par un malade mental

Après qu’un jeune déréglé mental âgé de 19 ans dont l’identité n’a toujours pas  été révélée a tué à bout portant un autre jeune de 20 ans sur son lit de malade, le jeudi 24 octobre 2019, dans la sous-préfecture de Hafia, c’est un autre jeune du nom de Mamadou Aliou Diallo, âgé de 25 ans qui a été mortellement poignardé à l’abdomen par un déréglé mental, nommé Mamadou Oury.

L’acte s’est produit dans le quartier Daka 1, commune urbaine de Labé. Transporté d’urgence à l’hôpital régional de Labé, la victime a subi une intervention chirurgicale. Sur le film de ce drame, cette parente de la victime a laissé entendre :

« C’est le fils de la coépouse de sa tente qui lui a poignardé hier à Daka, aux environs de 13 h 30. La victime s’appelle Mamadou Aliou Diallo. Le bourreau s’appelle Oury, ce sont des voisins. D’après mon neveu (la victime ndlr), il n’y a eu aucune dispute entre eux. Il a l’habitude de jouer avec le fou, il lui donne de l’argent dès fois, parfois aussi le fou s’assoie avec eux lorsqu’ils font du thé, même si les autres le dit de quitter les lieux, mon neuve leur disent que c’est son frère. Donc, hier le fou est venu et il parait qu’il était sur ses nerfs, mais mon neuve a cru qu’il voulait lui donner un coup de poing, alors que ce dernier détenait un couteau. Donc, il lui a poignardé avant de prendre la poudre d’escampette » explique Mariam Diallo.

Transporté d’urgence à l’hôpital régional de Labé, la victime a été reçue par le Dr Kourouma. D’après les expertises du médecin aux services de traumatologie, Mamadou Aliou Diallo avait une plaie d’au moins 3 centimètres.

« Nous avons reçu un jeune âgé d’environs de 25 ans, dans les environs de 15 heures qui avait une plaie au niveau du ventre. Aussitôt arrivé, la prise en charge a été faite et il a été opéré. C’était une plaie d’environ deux à trois centimètres qui avait atteint l’intérieur de l’abdomen qu’on appelle une plaie pénétrante. Le pronostic est bon, on croit qu’il est hors du danger », précise le médecin.

Dans son speech,  la jeune sœur de la mère de la victime n’a pas manqué demander aux parents des déréglés mentaux de prendre des dispositions pour s’occuper de leurs malades. « Il n’a pas été arrêté  d’abord mais sa mère est venue ici ce matin. Elle nous a dit qu’elle veut aller enchainer son fils. Nous demandons aux parents de bien suivre leur malade et de garder très bien les couteaux et surtout de s’occuper davantage de leurs malades mentaux », demande-telle.

Il faut noter que la préfecture  de Labé est  l’une des villes de Guinée où on enregistre un grand nombre de malades mentaux faute de centre psychiatrique pour faire face à ce phénomène. Ils sont laissés à leur compte.

Par rapport aux crimes que ces malades mentaux commettent, le préfet de Labé promet que l’ouverture prochaine d’un centre de traitement des fous  à Labé sera bientôt acquise.

« J’ai décidé en commun accord avec  le directeur régional d’essayer de remettre à Labé un cabano,    où on pourrait soigner les fous. Nous entamons les démarches pour qu’on nous envoie un médecin, pouvant soigner les fous. A Labé, il y avait un cabano dans l’enceinte de l’hôpital, c’est le bâtiment qui a été rénové pour en faire une mutualité.Mais comme la mutualité ne fonctionne pas, on trouvera un endroit  bien indiqué pour cela », rassure Elhadj Safioulaye Bah.

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

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