Déclaration du 4 septembre 2019 de Niamey sur la limitation de mandat (décryptage d’Abdoul Sacko)

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Tout d’abord, il faut féliciter les organisateurs de cet important forum. Mais aussi, saluer le courage imprimé à la déclaration finale, si elle n’est pas un autre moins de pression dans l’intérêt des lobbyings sur nos dirigeants dont le premier souci est la défense de leur fauteuil.  Par la même occasion, se posé la question sur le critère de choix et la représentativité des participants au regard de l’importance du sujet au menu du forum.

Du cocktail de la phraséologie diplomatique des francophones et du pragmatisme des anglophones, à mon sens, six (6) points essentiels peuvent être retenus de cette déclaration :

  1. L’impératif de promouvoir l’alternance au pouvoir, notamment par la limitation du mandat présidentiel, comme une garantie de la stabilité économie, politique et sociale au sein de nos pays et en Afrique. Pour quoi pas dans les formations politiques aussi;
  2. L’impératif de l’adoption des changements constitutionnels substantiels par voie référendaire, même en cas de vote législatif ;
  3. Le respect de la constitution et des normes démocratiques, non pas seulement sous l’angle de obligation juridique, mais comme un contrat et une obligation morale/redevabilité à la fois vis-à-vis du peuple et de la nation;
  4. Le caractère accélérateur et pérenne de l’engagement politique et citoyen des jeunes non pas comme des ouvriers politiques, mais des véritables acteurs et décideurs du processus de démocratisation et de développement. A cela j’ajoute à la déclaration, celui indéfectible des femmes, en termes de contribution;
  5. La régularité, la transparence et l’inclusion des élections pour toute accession au pouvoir et le renforcement des institutions. j’ajoute à cela comme contribution à la déclaration, (la promotion de l’alternance non pas comme un moyen de partage du butin entre les politiques et leurs parrains, mais comme un pouvoir de sanction du peuple et de l’efficience dans la gestion de la chose publique);
  6. L’engagement ferme, indépendant et diplomatique de la société civile et tous les acteurs apolitiques non étatiques (sans oublier les anciens chefs d’Etat), notamment les médias, dans la promotion de l’alternance démocratique et de l’Etat de droit ;

Partant de cette analyse de la déclaration, les points (1, 2 et 3) principalement et au regard du manque de responsabilité, de stratégies réelles et d’objectivité ayant caractérisé les débats sur la constitution ces derniers temps chez nous, seul le bon sens et l’amour du Président de la République pour la Guinée peut nous sortir  de l’impasse et le piège dans lesquels nous sommes plongés depuis la gestion de la transition.

Abdoul Sacko

Coordinateur du Réseau CoJeLPaiD

Consultant sur des questions de Conflits et de Jeunesse

www.cojelpaidguinee.org /+224 622 94 34 32

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