L’opposition est-elle à court de force ? Après des jours de menace et d’appels à la résistance, le chef du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a été finalement arrêté à son domicile alors qu’il dirigeait une réunion en compagnie de certains de ses lieutenants. Mais depuis, Conakry n’a pas bougé, l’opposition aussi. Abdourahmane Sano, flanqué donc de Sékou Koundouno, Bill de Sam de l’UFR -opposés à un changement de la Constitution- ont été alpagués depuis 10 heures du matin. Et pas encore un œuf cassé à Conakry. A part des condamnations dans les médias, l’opposition a comme les pieds lourds. A-t-elle déjà perdu ses crocs face à un pouvoir aussi déterminé ?
En attendant, Sano et proches passeront leur première nuit en prison. Selon un juriste, l’ancien patron de Ciepex-Guinée risque gros. Cet ancien ministre qui a inscrit son nom en lettre d’or en démissionnant du gouvernement Dadis après le massacre du 28 septembre 2009 pourrait connaitre des jours difficiles pour la suite de son combat. Son arrestation sonne-t-elle déjà le glas de la manifestation annoncée pour le 14 octobre prochain ? La réponse c’est ce lundi…
Issa K.