La préfecture de Beyla, au sud du pays est située à 135 kilomètres du chef-lieu de la région (N’zérékoré). Elle est traversée tout son long par la rivière dénommée ‘’Bembeya ». Une rivière dont la célèbre troupe musicale Bembeya Jazz de Guinée tire son nom.
Rencontré par la rédaction de MEDIAGUINEE, le Directeur préfectoral de l’Environnement de Beyla pointe les constructions anarchiques sur le lit de cette rivière qui présentent de nos jours, une menace pour sa survie.
« Ce sont des constructions qui ont été faites avant la notion de l’environnement. Ces maisons sont mal construites et empêchent la rivière de suivre son cours normal. La rivière se trouve aujourd’hui menacée d’ensablement parce que les gens qui pratiquent l’agriculture le long de la rivière ne respectent pas les marges de sécurité. Ils viennent cultiver jusqu’à quelques centimètres du lit de la rivière. Chaque fois qu’il pleut, le cours d’eau est ensablé par le transport de sédiments. Ce qui est encore plus grave, en ville les gens n’ont pas la culture de la protection de l’environnement. On jette n’importe comment les ordures. Surtout les sachets plastiques qui sont les polluants organiques persistants qui viennent non seulement boucher le lit du marigot mais aussi polluent le sol et les eaux souterraines », dit Frank Condé.
Pour donc sauver cette source de vie, l’environnementaliste ajoute qu’il faut recaser les riverains, curer le lit et reboiser les quatre têtes de source. Mais aussi passer des messages de sensibilisations à l’endroit de la population sur les conséquences de déchets plastiques », ajoute-t-il.
Il faut rappeler que la rivière de Bembeya était un lieu de culte commémoré lors des grandes cérémonies rituelles. Mais avec la forte influence de la religion musulmane, ce lieu cessera d’être idolâtré. Tout de même, elle reste une source vitale pour les populations de la préfecture de Beyla.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré