Depuis trois ans, Mamou est à la traîne des admis au baccalauréat. Cette préfecture qui a vu naître plusieurs intellectuels du pays réalise cette année encore son plus mauvais score. Seulement 7, 92% des candidats présentés ont validé leurs tickets alors que la moyenne nationale est un peu plus de 24%.
Sur 1086 candidats qui ont participé à cet examen scolaire, seulement 86 ont eu la moyenne, toutes options confondues.
En sciences sociales, il n’y a eu que 9 admis sur 359 candidats tandis qu’en mathématiques, 12 candidats ont validé leurs tickets sur 504. En sciences expérimentales, on compte 16 admis sur 253. Au niveau de l’option franco-arabe, il y a eu 44 admis sur 139.
Qu’est ce qui a bien pu se passer pour que Mamou réalise pour la troisième année consécutive un score aussi nul au baccalauréat ?
Cette question mérite d’être posée dans la mesure où il s’agit de la préfecture où l’actuel ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation était inspecteur régional de l’éducation. C’est aussi la préfecture d’origine de plusieurs hauts responsables de la République dont le ministre du commerce Boubacar Barry, le ministre des sports, Sanoussy Bantama Sow, de l’ancien ministre des transports et actuel vérificateur d’État, Mamadou Aliou Diallo.
Pour pallier ce problème, il faut remettre tout l’appareil éducatif de Mamou en cause pour éviter que cette ville carrefour ne soit toujours derrière.
Thierno Sadou Diallo
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