Ouverture de l’appel d’offres pour l’attribution d’un titre minier sur le gisement du minerai de fer des blocs 1 et 2 de Simandou (JT RTG)
Dans un décret publié à la télévision nationale, le président Alpha Condé sur proposition du ministre des Mines, a procédé samedi à l’ouverture de l’appel d’offres pour l’attribution d’un titre minier sur le gisement du minerai de fer des blocs 1 et 2 de Simandou. Suivez à partir de la 11’40
Personnellement la plus grande prière à Dieu que je puisse formuler autour du dépouillement de ces offres en vue de l’attribution du titre minier à une firme ou à un consortium, c’est que Dieu inspire le Président de la République et son Gouvernement, pour écarter carrément les entreprises Chinoises dans l’exploitation des mines de fer du Simandou.
Pourquoi ? Les entreprises Chinoises n’ont pas du tout un bilan positif à défendre, en terme d’environnement pour les populations vivant dans les domaines des projets miniers et de protection de la nature (les cours d’eau, les forêts, la biodiversité, etc..).
D’où je tire mes observations ? C’est à partir de l’exploitation minière de la CBG dont la première exportation de bauxite a commencé en Aout 1973 (cela fait maintenant 46 ans !), ou celle d’Aredor dans le diamant à Banankoro à la fin des années 70 ou celle de la SBK qui a commencé sa première exportation de bauxite en 1974 (il y a de cela, 45 ans !).
Les projets Chinois actuellement en développement dans la région de Boké se termineront par une catastrophe écologique sans précédent pour la Guinée, à l’allure où vont les projets actuellement sur le terrain. Et il faudrait que l’on ait le courage de le dire publiquement.
La région de Boké en sortira perdante de bout en bout en dépit des milliards de GNF actuellement distribués à une partie des populations riveraines. Cela est une certitude.
Est-il logiquement possible de comparer les résultats environnementaux et écologiques de la CBG, de la SBK avec ceux des entreprises Chinoises actuellement entrain d’organiser l’extraction massive de la bauxite dans la région de Boké ?
Qu’il plaise au Président de la République et au Gouvernement de bien vouloir écarter toutes les entreprises Chinoises extrêmement dévastatrices de l’environnement et de la protection de la nature dans l’attribution du marché du Simandou 1 et 2.
De toutes façons selon une analyse de Muryel Jacque des Echos, le marché mondial du minerai de fer est en ébullition et se porte relativement très bien.
Selon M. Jacque, les cours ont bondi de plus de 70 % depuis le début de l’année. Ils sont au plus haut depuis cinq ans après la catastrophe minière au Brésil et une production Australienne perturbée par le mauvais temps. En Bourse, les géants du secteur en profitent largement.
Sur les marchés, le prix du fer australien livré en Chine a largement dépassé les 120 dollars la tonne pour la première fois depuis 2014. Depuis le début de l’année, la hausse des cours atteint 76 %, et plus de 96 % depuis fin Novembre dernier. Sur les marchés chinois, elle est tout aussi impressionnante selon Les Echos.
Bref, les entreprises Chinoises sont reconnues partout en Afrique et en Asie, comme étant parmi les plus polluantes en matière de protection de la nature et de l’environnement.
Et tout le problème est à ce niveau en dépit des bonnes intentions qu’elles afficheront et des belles études de faisabilité et des études d’évaluation des impacts qu’elles présenteront pour confirmer la soutenabilité de leurs projets.
La Guinée pourrait certainement produire le minerai de fer dans des conditions techniques plus avantageuses avec d’autres firmes ou consortiums, avant de le vendre par la suite, aux géants Chinois qui dominent le marché. Exactement comme le font en bonne partie, l’Australie, le Brésil, l’Inde, l’Afrique du Sud entre autres.
Les cours actuels du minerai de fer sont donc aujourd’hui globalement orientés vers la hausse. Mais les entreprises Chinoises dans les mines en Guinée, ça suffit, quelles que soient leurs offres.
Très franchement, elles sont un danger pour l’avenir de l’environnement et du climat en Guinée. Ça suffit.