Le tribunal de Compiègne a condamné Nicolas Boucher à se séparer de son coq Coco car ce dernier est accusé par la voisine d’être trop bruyant. Depuis, le propriétaire du gallinacé a lancé une pétition.Selon le propriétaire de Coco, l’animal est coq nain et « un collier anti-chant pourrait le tuer » .
La vie à la campagne a son lot de discordes comme partout ailleurs. Et ces derniers temps, ce sont les coqs qui se retrouvent en première ligne. On se souvient d’une pétition lancée par cinq habitants de Beautor, dans l’Aisne, pour faire cesser le chant des coqs élevés par un voisin ou encore le procès du coq Maurice parce qu’il enquiquine les voisins de sa propriétaire sur l’Île d’Oléron. Celui qui est devenu un symbole de la ruralité et une star mondiale, cité dans le New York Times, pourrait bien se faire voler la vedette par le coq Coco, qui vit dans l’Oise.
Une voisine hôtesse de l’air
Le 24 mai dernier, le tribunal d’instance de Compiègne a condamné Nicolas Boucher, le propriétaire de Coco, à se séparer du gallinacé sous peine de se voir infliger 50 € d’amendes par jour. Cet habitant de Margny-lès-Compiègne a également dû reverser 500 € pour le préjudice et les frais de justice à sa voisine qui avait porté plainte à cause des nuisances sonores.
L’affaire remonte à quelques années déjà. À l’époque, c’est la grand-mère de Nicolas Boucher qui vivait dans la maison. « Sa voisine l’a ennuyée pendant trois ans pour son coq, alors qu’elle était alitée », raconte Nicolas Boucher au Parisien. En 2018, un an après le décès de celle-ci, l’homme a décidé de racheter la maison, notamment pour tenir la promesse faite à la défunte : s’occuper de ses animaux dont le coq Coco.
La situation avec la voisine, qui occupe un poste d’hôtesse de l’air avec des horaires souvent contraignants, ne s’améliore pas, loin de là. Le maire prend même le parti de la plaignante en menaçant le propriétaire de Coco de lui mettre une amende.
Une pétition pour « sauver Coco »
Nos confrères précisent que le tribunal s’est appuyé sur des observations effectuées plusieurs jours durant par la police municipale. Le coq a chanté 31 fois de 8 h 45 à 9 h 25, 7 fois entre 10 h 26 et 10 h 30, puis 23 fois de 11 h 11 à 11 h 37, ont constaté les agents depuis l’intérieur de la maison de la voisine.
Nicolas Boucher s’est plié au jugement en amenant Coco vivre chez une amie, « à quelques rues d’ici », précise-t-il au quotidien. En attendant le jugement en appel, cet agent de maintenance a également lancé une page Facebook, ainsi qu’une pétition en ligne, « Il faut sauver Coco, le coq Margnotin », qui a déjà recueilli plus de 43 000 signatures.
La Voix du Nord