Après deux jours de manifestations sans précédent de femmes qui demandent le départ de la préfète de Fria, une solution de sortie de crise vient d’être obtenue.
Ce vendredi 7 juin, une réunion de crise s’est tenue chez le Sotikèmo (patriarche) de Fria pour trouver un dénouement heureux à cette crise qui secoue la ville de Fria depuis plusieurs semaines. Cette rencontre a connu la participation des ressortissants de cette localité basée à Conakry, d’une délégation du gouvernorat de Boké et des femmes manifestantes et le maire de Fria.
Pour Alpha Oumar Boffa Camara, cette réunion a permis une sortie heureuse de la crise.
« Je peux vous dire qu’il y a une sortie heureuse de la crise, une crise qui a voulu ébranler les esprits à Fria. Je parle de sortie de crise parce que ça fait une semaine que les femmes manifestent, elles ont voulu manifester leur mécontentement, ça a pris une telle ampleur qu’il fallait stopper les gens pour qu’ils soient sur le bon chemin. Donc c’est pourquoi je parle de sortie de crise, parce que dès après l’intervention des ressortissants de Fria basés à Conakry, il y a eu la paix. Pour preuve, on est tous réunis pour qu’on se dise les choses qu’il faut », a dit le maire de Fria.
Plus loin, Monsieur Camara a précisé que lors de cette rencontre, il a été convenu qu’il y ait la paix à Fria.
« On s’est entendus qu’il y ait la paix ici à Fria, on s’est entendus qu’on écoute la réaction de l’autorité, puisque les plaintes des femmes sont allées jusqu’au niveau des autorités compétentes, donc il ne reste plus qu’à écouter la réaction des autorités. Il y a eu plus de trois délégations ici, on est allés sur le terrain avec ces délégations pour voir les femmes et comprendre pourquoi elles manifestaient, les délégations ont fait leur rapport et ont déposé aux niveaux des autorités. Donc c’est la synthèse de tous ces rapports dont il est question aujourd’hui. Donc nous appelons au calme et j’ai l’espoir qu’il y aura accalmie », a-t-il ajouté.
Après cette réunion, la délégation des femmes manifestantes s’est dit favorable à la suspension de leur protestation, mais ne cèdent pas à leur revendication liée au départ de la préfète Gnalen Condé.
Thierno Sadou Diallo, envoyé spécial à Fria
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