Blocus de l’assainissement du fichier de l’enseignement supérieur : Aboubacar Soumah du SLECG menace
Le Syndicat libres des enseignant et chercheurs de Guinée (SLECG), dirigé par Aboubacar Soumah, n’entend pas reculer d’un iota face au gouvernement pour l’application du protocole d’accord de janvier dernier. Ce mercredi, au cours d’une conférence de presse, le secrétaire général du SLECG a donné un ultimatum à l’Etat, en déclarant que d’ici à vendredi prochain si les enseignants n’obtiennent rien du gouvernement comme solution, ils convoqueront une assemblée générale au cours de laquelle, ils envisageront des actions qu’il faut. Accusant le ministre de l’Enseignement supérieur Abdoulaye Yero Baldé d’être à la base du blocus de ce protocole d’accord. Pour lui, Yéro Baldé refuse l’assainissement du fichier dans les universités comme l’exige le protocole d’accord de janvier dernier.
» Ce protocole souffre de son applicabilité. C’est pour cette raison que nous tenons la présente conférence de presse pour informer nationale et internationale et prendre à témoin les parents d’élèves, les élèves et les étudiants de ce qui va prévaloir dans les jours à venir. Puisque nous ne comprenions pas pourquoi un ministre de la république peut-il se mettre au-dessus du gouvernement », a rouspète Aboubacar Soumah. Rappelant que le gouvernement étant signataire du protocole d’accord, les membres de ce gouvernement doivent dans les conditions normales respecter l’engagement du gouvernement.
Mais, déplore-il, il se trouve qu’aujourd’hui l’application de ce protocole d’accord est bloqué par un seul ministre, le super ministre de la république de Guinée, le ministre de l’enseignement supérieur qui ne veut pas entendre parler de l’application, le respect des points concernant son département. Pourtant il y a trois points qui concernent son ministère à savoir: liberté syndicale, la mutation de nos camarades syndicalistes, leur perte de fonction administrative et l’engagement des 10 homologués de l’université de Kindia qui depuis plus de 15 ans maintenant enseignent, sans jamais être engagés. Et jusqu’à nos jours, ils traînent encore à Kindia. Et en lieu et place de ceux-ci, le ministre a engagé leurs parents, amis et enfants ».
A l’en croire, « au niveau de l’enseignement supérieur le ministre a créé un syndicat, qu’il appelle syndicat autonome de l’enseignement supérieur. Les responsables de ces syndicats-là, étaient les représentants du Slecg. Mais qui ont été récusés par l’ensemble des enseignants au niveau de ces universités ».
« Que cache ce ministre ? Pourquoi ne veut-il pas que l’on vienne assainir au niveau de l’enseignement supérieur ? parce que nous savons ce qui se passe là, le plus grand nombre de fictifs se trouve au niveau de l’enseignement supérieur », fulmine camarade Soumah.
Donc on ne veut plus entendre d’autres voix qui nous demanderaient de rester encore à observer ce silence pour un temps jusqu’à ce ministre-là prenne une décision, a-t-il prévenu.
« Non, nous ne pourrons plus attendre. Et à partir de maintenant, d’ici à la date du vendredi 05 avril, si nous n’avons pas du gouvernement une solution, nous amenant à remettre nos camarades mutés à leurs fonctions conforment au protocole d’accord, si les 10 homologués ne sont pas engagés à la fonction publique, si l’assainissement ne se poursuit pas au niveau de l’enseignement supérieur alors le samedi prochain nous convoquerons une assemblée générale de tous, les enseignements, et tous les travailleurs de l’USTG au siège du SLECG. Et au cours de cette assemblée, nous allons envisager les actions qu’il faut engager pour faire respecter le protocole d’accord ».
Elisa Camara
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