Déclaration finale de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional sur le Sahara

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Nous, les Etats africains, membres de l’Union Africaine :

République d’Angola, République du Bénin, Burkina Faso, République du Burundi, République du Cameroun, République du Cap-Vert, République Centrafricaine, Union des Comores, République Démocratique du Congo, République du Congo, République de Côte d’Ivoire, République de Djibouti, Royaume d’Eswatini, République Démocratique Fédérale d’Éthiopie, République Gabonaise, République de Gambie, République du Ghana, République de Guinée, République de Guinée-Bissau, République du Liberia, État de Libye, République de Madagascar, République du Malawi, Royaume du Maroc, République du Niger, République Fédérale du Nigeria, République du Rwanda, République Démocratique de Sao Tomé-et-Principe, République du Sénégal, République de Sierra Leone, République Fédérale de Somalie, République du Soudan, République du Soudan du Sud ; République-Unie de Tanzanie, République du Tchad, République Tunisienne et République de Zambie

Réunis à Marrakech, le 25 mars 2019, à la Conférence Ministérielle Africaine sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional sur                     le Sahara ; 

Reconnaissant l’impératif de la consolidation de l’unité, du rassemblement et de la convergence de nos efforts en vue d’aboutir à l’Afrique Que Nous voulons ;

Attachés au choix stratégique de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement en vue de dépasser les causes de division, de clivage et de fragmentation, qui mettent en péril l’unité de notre Continent ;

Conscients de l’urgence pour notre Continent de faire face aux questions prioritaires, notamment, le développement humain durable, l’intégration africaine et la prospérité de nos citoyens, dans le cadre de l’agenda 2063 ; 

Sommes convenus de : 

  1. Réaffirmer notre attachement indéfectible à une Afrique unie, stable, proactive et prospère, parlant d’une seule voix et à même de répondre aux défis multidimensionnels du monde complexe d’aujourd’hui et de demain ;
  2. Mettre en œuvre la vision sage et concertée de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement, consacrée lors de la 31èmesession Ordinaire de la Conférence de l’Union, tenue les 1 et 2 juillet 2018 à Nouakchott (Mauritanie), au sujet du différend régional sur le Sahara ;
  3. Saluer, à cet égard, l’adoption, à l’unanimité, de la décision Assembly/AU/Dec.693 (XXXI), sur le rapport du Président de la Commission de l’UA sur la question du Sahara, qui réaffirme l’exclusivité des Nations Unies en tant que cadre de recherche d’une solution politique, mutuellement acceptable, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara ;
  4. Préserver l’esprit et la lettre de la décision 693, fruit de consultations approfondies du Président de la Commission et objet d’un consensus salutaire de nos Chefs d’Etat et de Gouvernement, tenant compte de son rôle fondateur dans le retour à la sérénité dans les travaux de l’Union Africaine ;
  5. Se féliciter de la mise en place, par la décision 693, du mécanisme de la Troïka de l’UA, composé des Présidents sortant, en exercice et entrant de notre Union, ainsi que le Président de la Commission de l’UA, pour apporter un soutien efficace aux efforts conduits par les Nations Unies ;
  6. Réaffirmer notre rassemblement autour d’une mise en œuvre constructive et efficace du mandat de la Troïka de l’UA, qui consiste à protéger, à appuyer et à préserver l’intégrité du processus politique en cours dans le cadre exclusif des Nations Unies, sous la supervision du Conseil de Sécurité et sous les auspices du Secrétaire Général, en vue de parvenir à « une solution politique, réaliste, pragmatique et durable à la question du Sahara qui repose sur le compromis» (OP.2 de la résolution 2440 du Conseil de Sécurité des
    Nations Unies) ;
  7. Soutenir le mandat spécifique conféré par la Décision 693 à la Troïka de l’UA, à l’exclusion de tout organe de l’Union à quelque niveau que ce soit, afin de connaitre des développements du processus politique mené dans le cadre des Nations Unies sur la question du Sahara ;
  8. Souligner que le soutien de la Troïka au processus politique des Nations Unies doit être préservé de toute ingérences, interférences ou actions non consensuelles, de nature à concurrencer les efforts du Secrétaire Général des Nations Unies et de son Envoyé Personnel, à compromettre la cohésion de l’Union ou à développer un processus parallèle de nature à cultiver la division entre ses Etats membres ;
  9. Souligner l’impact positif de la décision 693 sur le fonctionnement de l’UA, la cohésion de ses membres et la mise en œuvre de son agenda et de ses priorités, y compris en ce qui concerne une conduite sereine et apaisée des processus de partenariat liant l’Union Africaine ;
  10. Souligner, à cet effet, que la formule consensuelle et consolidée de la décision Assembly/AU/Dec.635 (XXVIII), adoptée lors de la 28èmesession de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union, tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis-Abeba, relative à la représentation de l’Afrique par la Troïka, à savoir le Président en exercice, le Président entrant et le Président sortant de l’Union Africaine, le Président de la Commission, les Présidents des Communautés Economiques Régionales ainsi que le Président du NEPAD, élargie aux membres du Bureau de la Présidence de l’Union, constitue une solution réaliste pour la résolution de la question du format de participation aux processus de partenariat liant l’Union Africaine et ses réunions ;
  11. Estimer que toute initiative visant à porter atteinte à la teneur de la décision 635 risque de nuire à la crédibilité des processus du partenariat, et à leur contribution à la réalisation des objectifs de développement de notre Continent ;
  12. Saluer vivement l’initiative constructive du Royaume du Maroc de convoquer cette Conférence, qui démontre son adhésion à la mise en œuvre de la décision 693 ;
  13. Remercier les délégations des Etats africains membres de l’Union Africaine ayant participé à la Conférence Ministérielle Africaine sur l’appui de l’Union Africaine au processus politique des Nations Unies sur le différend régional sur le Sahara.

 Adoptée à Marrakech, le 25 Mars 2019

 

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Cette déclaration de l’Union Africaine ne change rien du tout sur le fond, en terme de résolution du conflit du Sahara, même si politiquement parlant, il y a une certaine avancée diplomatique en faveur du Maroc au sein de l’Union Africaine, et au détriment de l’Algérie, et de l’Afrique du Sud, les grands soutiens du Polisario.

    En fait, cet énième sommet sur le Sahara Occidental, risque de n’aboutir à rien de nouveau, si l’on analyse profondément les contours diplomatiques et politiques de ce conflit vieux de plus de plus de 40 ans.

    Pourquoi ? Parce qu’en réalité, les positions diplomatiques et politiques diamétralement opposées des deux grands acteurs dudit conflit (le Maroc d’une part et de l’autre, l’Algérie et l’Afrique du Sud qui soutiennent le Polisario) n’ont pas bougé d’un iota en dépit du semblant de volonté de recherche de solutions, et des pressions de la Communauté internationale.

    Samir Bennis est Conseiller politique et diplomatique, co-fondateur de Morocco World News et réside actuellement à Washington DC, ici aux Etats Unis.

    Il a travaillé pendant huit ans en tant que Conseiller Politique pour la Mission d’un pays arabe auprès de l’Organisation des Nations Unies.

    Il a reçu un Doctorat en Relations internationales de l’Université de Provence en France. Il est également titulaire d’une Maîtrise en Sciences Politiques de l’Université de Toulouse I, d’une Maîtrise en Etudes Ibériques de l’Université de Toulouse II, d’une Maîtrise en diplomatie du Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Paris.

    Il a poursuivi des recherches post-doctorales à l’École Diplomatique de Madrid.

    Ses domaines d’intérêt académique incluent les relations entre le Maroc et l’Espagne et entre le monde musulman et l’Occident, ainsi que la politique mondiale du pétrole.

    Il a publié plus de 200 articles en Arabe, Français, Anglais et Espagnol et est l’auteur de ‘’Les relations politiques, économiques et culturelles entre le Maroc et l’Espagne: 1956-2005″, qui a été publié en Français en 2008.

    Dans un long article que vous pouvez lire sur https://www.huffpostmaghreb.com , il s’est posé la question de savoir ce qui suit :

    Le Maroc sera-t-il forcé à mener des négociations directes avec le Polisario ?
    Et de répondre que sans aucun doute, le Maroc se servira des prochains pourparlers de Genève pour réaffirmer sa ferme position.

    Voici l’histoire des négociations interminables autour de ce conflit, et qu’il explique pour comprendre ce qu’il considère comme l’échec inévitable des pourparlers de Genève sur le Sahara.

    L’ANALYSE DE SAMIR BENNIS SUR LE PROCESSUS DE NÉGOCIATIONS SUR LA RÉSOLUTION DU CONFLIT DU SAHARA:

    Le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterres, a présenté au Conseil de Sécurité au début du mois d’Octobre 2018, son Rapport sur la situation au Sahara.

    Le Rapport exhorte “les parties et les pays voisins à répondre de manière positive à l’invitation de mon Envoyé personnel à se mettre à la table des négociations de bonne foi et sans conditions préalables”.

    Avec la publication du Rapport et son insistance sur la nécessité pour les parties de retourner à la table des négociations, beaucoup de Marocains se demandent si les Nations Unies vont faire pression sur le Maroc pour le forcer à reprendre des négociations directes avec le Front Polisario.

    Il ne fait aucun doute que le Conseil de Sécurité cherche activement à relancer le processus politique en panne depuis une décennie afin d’ouvrir la voie à une solution politique mutuellement acceptable. Horst Köhler, Envoyé personnel du Secrétaire Général pour le Sahara, semble déterminé à éviter l’échec de son prédécesseur. Köhler tente d’obtenir l’appui des membres du Conseil de Sécurité pour amener le Maroc et le Polisario à retourner aux négociations.

    La présence de John Bolton, ancien Ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU dans l’administration Trump, est l’un des principaux facteurs qui ont poussé le Secrétariat de l’ONU à mettre davantage l’accent sur la nécessité de relancer les négociations directes.

    L’actuel Conseiller National pour la Sécurité auprès du Président Donald Trump connaît les tenants et les aboutissants du conflit et est à l’origine du plan des États-Unis visant à réduire sa contribution à la Minurso de 16 millions à 8 millions de Dollars (en 2019).

    L’Administration Trump a demandé à plusieurs reprises à l’ONU d’être plus efficace dans sa gestion des différents conflits sur son agenda. Au début du mois d’Octobre 2018, elle a fait allusion à son intention de réduire considérablement sa contribution à de nombreuses missions de maintien de la paix, y compris la Minurso.

    NÉCESSITÉ D’ÉVITER LA MÊME APPROCHE SELON SAMIR BENNIS

    À la lumière du dernier Rapport du Secrétaire Général, il parait évident que ce dernier et l’Envoyé personnel n’ont apporté aucun changement significatif à l’approche de l’ONU depuis l’adoption de la résolution 1754 en avril 2007.
    L’invitation du Secrétaire Général et de l’Envoyé personnel au Maroc et au Polisario de participer à des pourparlers visant à définir le cadre principal des futures négociations – sans prendre en compte la position ferme du Maroc – risquent d’enfermer le processus politique dans une impasse prolongée.

    Le Secrétaire Général et l’Envoyé personnel n’ont pas tiré les leçons de l’expérience de leurs prédécesseurs. Par ailleurs, ils n’ont pas le courage de proposer une approche plus réaliste et de reconnaître que l’approche des dix dernières années a montré ses limites et a, finalement, prolongé le conflit.

    Si l’ONU manque de réalisme quant au rôle central de l’Algérie dans le conflit du Sahara, ainsi qu’à son soutien diplomatique, militaire et financier au Polisario, le processus politique n’a aucune chance d’aboutir.

    Toujours selon Samir Bennis, alors que l’Algérie affirme ne pas jouer de rôle dans le conflit, elle continue de verser plus de 400.000 Dollars US par an à la Société de Rlations Publiques Foley Hoag, basée à Washington, pour gagner la sympathie des membres du Congrès Américain à la position du Polisario.

    Selon Samir Bennis, les informations disponibles sur le site web du Ministère de la Justice Américain, Foley Hoag figure sur la liste des firmes menant des activités de lobbying auprès du Congrès américain pour le compte de l’Algérie.

    Cependant, le travail de la société vise principalement à défendre le Polisario et à contrecarrer toute tentative du Maroc d’obtenir un large soutien bicaméral et bipartite du Congrès américain. Paul S. Reichler, Président du service des litiges internationaux de cette firme, a signé un contrat de lobbying avec le Polisario en Février 1992. Au lieu de tenir compte de ces faits et de réajuster son approche, les Nations Unies préfèrent regarder ailleurs.

    LE MAROC NE SERA PAS OBLIGÉ DE NÉGOCIER AVEC LE POLISARIO

    Samir Bennis indique que comme il avait prédit dans un article publié il y a quelques semaines, le Maroc a répondu favorablement à la demande de l’Envoyé personnel de participer aux pourparlers de Genève en Décembre.
    Bien que le Maroc soit convaincu que ces discussions seront infructueuses, sa décision de participer aux pourparlers de Genève vise principalement à faire montre de sa bonne volonté et de sa détermination à parvenir à une solution politique mutuellement acceptable.

    Sans aucun doute, le Maroc se servira des prochains pourparlers de Genève pour réaffirmer sa ferme position selon laquelle il n’y aura pas de solution tant que l’Algérie n’est pas présente en tant que partie prenante du conflit et que les négociations devraient être fondées sur le plan d’autonomie que le Maroc a présenté au Conseil de Sécurité en Avril 2007.

    Malgré les pressions exercées par les États-Unis pour faire avancer le processus politique, le Maroc ne sera pas nécessairement obligé de s’asseoir à la table des négociations avec le Polisario. Le Maroc a un certain poids diplomatique et bénéficie du soutien de nombreux représentants du Congrès Américain, ainsi que d’un nombre non négligeable du personnel du Département d’État, selon Samir Bennis.

    De nombreux indices donnent à penser que les États-Unis ne sont pas disposés à adopter une attitude hostile à l’égard du Maroc: le budget annuel 2018 recommandait qu’une partie de l’aide financière Américaine au Maroc soit allouée au Sahara et le dernier Rapport du Département d’État sur la situation des droits de l’homme a qualifié le Polisario de “séparatistes”.

    En outre, les efforts diplomatiques Marocains pour gagner le soutien du Congrès à la position marocaine ont abouti à la présentation d’un projet de Résolution par trois membres de la Chambre des Représentants.

    Le projet de Résolution condamne la prétendue complicité entre le Polisario et le Hezbollah de porter atteinte à la stabilité du Maroc et exhorte le Département d’État Américain à soutenir les positions du Maroc à l’ONU.

    Bien que ces décisions ne soient pas contraignantes pour le Département d’État Américain, si elles étaient approuvées par le Congrès, elles constitueraient un soutien politique à la position du Maroc sur la question du Sahara.

    LE POLISARIO PERD SES ALLIÉS À LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS

    Le Polisario n’a plus de relais forts à la Chambre des Représentants Américaine, en particulier après le départ à la retraite de l’ancien Président du caucus du Sahara, Joseph Pitts, en Décembre 2016. Pire encore, l’autre coprésident du Caucus, le Démocrate John Conyers Jr. du Michigan, a été contraint de démissionner en Décembre 2017 en raison de son implication dans un scandale d’agression sexuelle.

    Ces deux membres de la Chambre des Représentants ont joué un rôle déterminant dans la défense de la position du Polisario dans la mesure où ils ont attiré l’attention de l’administration Obama sur la question des violations présumées des droits de l’homme au Sahara.

    Le projet de résolution que Susan Rice, l’ancienne Ambassadeur des États-Unis auprès de l’ONU, a soumis au Conseil de sécurité en Avril 2013, qui préconisait le contrôle des droits de l’homme au Sahara, était en partie le résultat de la campagne lancée par les deux membres du Congrès à Washington.

    En conséquence, même si la prochaine résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demande explicitement aux parties au conflit d’engager des négociations directes, le Maroc aura suffisamment le temps de mobiliser ses amis à Washington, et assurer un soutien à sa position ferme qu’une solution politique passera uniquement par l’implication de l’Algérie dans le processus en tant que partie prenante du conflit.

    Cependant, le Maroc devrait plus que jamais redoubler d’efforts pour obtenir la sympathie et le soutien du Sénat américain. Bien que le Maroc bénéficie d’un large soutien au sein de la Chambre des Représentants, il ne jouit pas du même soutien au sein du Sénat.

    Grâce au travail de plaidoyer du Cabinet de Relations publiques Foley Hoag, certains membres du Sénat, tels que Lindsey Graham (un Républicain représentant la Caroline du Sud et connu pour être proche du président Trump), Patrick Leahy (un Démocrate représentant le Vermont) et James Inhofe (un Républicain représentant l’Oklahoma), ont toujours soutenu les positions de l’Algérie et du Polisario et veillé à ce que les lois de finances des États-Unis ne contiennent aucune référence au rôle majeur de l’Algérie dans le conflit.

    Les rencontres que le Ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a tenues avec les Sénateurs Ted Cruz (Républicain du Texas), Lindsey Graham et Todd Young en Septembre sont un pas dans la bonne direction et semblent viser à contrecarrer les efforts du Polisario et le priver du soutien dont il jouit au Sénat.

    Il reste à voir dans quelle mesure l’initiative Marocaine amènera le Sénat à se familiariser avec la position du Maroc sur le conflit. Pour que ce scénario se concrétise, les efforts et le plaidoyer Marocains devraient être poursuivis et cibler d’autres membres influents du Sénat. Le Maroc devrait également souligner que la stabilité dans la région est d’une importance primordiale pour les intérêts stratégiques des États-Unis.

    Sans un soutien clair et sans ambiguïté du Sénat, les efforts Marocains visant à obtenir le soutien total du Congrès ne pourront pas atteindre leur objectif, quel que soit le soutien que Rabat reçoit au sein de la Chambre des Représentants.
    Wait and see.

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