Lors d’une interview qu’il a accordée à la radio Espace, le Commandant Tala Diakité a comme défendu le restaurateur Mohamed Modibo Barry, arrêté par les services du colonel Tiégboro pour la commercialisation de viande impropre à la consommation.
Le chef de bureau du dépôt des douanes guinéennes affirme que la date de péremption de la viande qu’ils ont mise en vente est de juin 2019.
« Nous avons fait le constat avant de vendre cette marchandise qui est destinée à la consommation. Et avant de vendre une marchandise qui est destinée à la consommation, il y a des étapes à respecter. D’abord il faut connaître la validité de la marchandise, c’est à dire la date de péremption, ensuite, il y a le contrôle de qualité, parce que ce service est présent au port, donc ce service prend l’échantillon de la marchandise pour contrôler. Ce sont eux qui nous disent qu’une marchandise est bonne pour la consommation », a dit cet officier de la douane, précisant que la viande saisie –s’il s’agit de celle revendue par la douane- par les services spéciaux du colonel Tiégboro n’est pas périmée.
« Aujourd’hui, la marchandise dont nous faisons allusion, n’est pas du tout périmée, la date de péremption est de juin 2019. C’est un seul conteneur qui contenait la viande avant le dépotage. Donc nous avons envoyé le conteneur au lieu de vente et nous avons respecté la procédure qui nous a été assignée par l’autorité de l’administration de la douane. Monsieur Modibo que j’ai connu depuis mon jeune âge, est l’un des plus grands importateurs de viande en Guinée », a-t-il précisé.
Mis aux arrêts hier par les services du colonel Tiégboro pour commercialisation de viande avariée, Mohamed Barry a nié les faits et déclaré que la marchandise (plusieurs conteneurs concernés) incriminée avait fait l’objet de déclaration aux autorités pour son incinération.
Thierno Sadou Diallo
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CONDÉ ABOU
C’est absolument surréaliste, dramatique et incroyable pour l’image du pays. Comment la même administration publique (la Douane d’une part, les Services de répression du crime organisé de l’autre), peut-elle parler de deux voix contradictoires sur deux sujets aussi fondamentaux comme celui de la sécurité des consommateurs et celui de la qualité de la viande vendue à la population ?
Qui est en sécurité dans ce pays, entre les citoyens et autres consommateurs ordinaires et les milliers d’Expatriés qui vivent sur le territoire national ? Vous imaginez les conséquences psychologiques et émotionnelles d’une telle information si lamentable pour les paisibles consommateurs nationaux ou expatriés ?
Qui dit vrai, entre la Douane et les Services spéciaux de répression du crime, et pourquoi l’Etat se ridiculise à ce point. C’est inadmissible, puisque la situation actuelle des biens de consommation est grave et elle dénote une incohérence incroyable de la part de l’Administration publique.
Vous imaginez le sentiment des partenaires au développement de la Guinée, qui continuent de soutenir énormément les efforts du Gouvernement en matière de santé de la population et de programme de nutrition en faveur de milliers d’enfants inscrits dans les écoles ?
Comment une telle situation pourrait-elle ne pas avoir d’échos très grave auprès des clients dans les différents hôtels du pays, dans les restaurations collectives ou tout simplement auprès des résidents qui s’approvisionnent sur les différents marchés de Conakry et de l’intérieur du pays ?
À mon avis, après la toute récente histoire du riz importé de Birmanie, et qui a été considéré comme impropre à la consommation, cette histoire de viande impropre à la consommation, devrait interpeller le Parlement et le Département de la Justice en vue de l’ouverture d’une information judiciaire approfondie sur la chaîne de contrôle de la qualité des biens de consommation en Guinée.
L’administration publique ne peut pas du tout continuer avec de si graves failles dans la chaîne de contrôle de la qualité des biens de consommation et dans la communication publique. Incroyable.
Bien venu en Guinée mon cher « Abou » mdr!
L’état de putréfaction mentale dans ce pays n’a nulle part dans ce monde,d’égard comparatif.
A cause de l’argent,certains Guinéens sont capables de l’imaginable et c’est pas l’intoxication alimentaire qui constitue à leurs yeux d’ailleurs, le moindre mal qui ébranlera leur conscience.
Bref, ce pays est un cimetière moral;souviens-toi bien de ces histoires de ventes de viandes canines en lieu et place de viandes de chèvres!
Une fois encore,Alpha Condé aurait du commencer par une restauration des valeurs morales en refusant de protéger certains de ses proches qui se sont livrés à actes illégaux!
Mon Cher Manzo,
Très franchement, je suis dévasté par un tel niveau de mépris pour son propre pays et pour ses propres compatriotes.
C’est incroyable d’en arriver à un tel niveau de banalisation du crime contre son propre pays. Même pas une seule voix venant de la part de la société civile, de la classe politique ou des leaders d’opinion, pour exiger du Gouvernement qu’il prenne des décisions immédiatement contre un tel crime contre le pays, s’il s’avérait que la viande importée était impropre à la consommation ?
Impropre ou pas à la consommation, comment fonctionne la chaîne de contrôle de qualité des biens importés, y compris les médicaments et autres produits pharmaceutiques qui inondent le marché en Guinée ?
Qui va payer la facture dans l’éventualité d’une autre catastrophique épidémique dans le pays, si cette viande était impropre à la consommation.
Bon Dieu, Bon Dieu. Que Dieu nous en garde. C’est incroyable, Manzo, et je n’en revient pas du tout.