Sannoun : le sous-préfet menace de fermer la classe de 10è année pour avoir pris part à la grève

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Après la suspension de la grève du Syndicat Libre des Enseignas Chercher de Guinée (SLECG) suite à la signature du protocole d’accord entre les acteurs (Gouvernement-SLECG), le sous-préfet de Sanoun sort du silence et s’insurge contre certains élèves et leurs parents, menaçant même de fermer la classe de 10è année du collège de Sanoun.

Interrogé par la rédaction de MEDIAGUINEE, l’un des enseignants de cet établissement scolaire affirme que la raison de cette menace s’expliquerait par le fait que les élèves de cette classe d’examen ont accompagné les enseignants grévistes.

« C’est aujourd’hui aux environs de 11 heures 10 mn que le principal du collège et le sous-préfet sont venus dans la salle où je faisais cours. Le sous-préfet a pris la parole en s’adressant aux élèves en ces termes : c’est maintenant que vous venez à l’école ? Depuis tout ce temps qu’est-ce que vous faisiez à la maison ? On a fait des sensibilisations, vous n’êtes pas venus. Donc, nous avons compris que c’est vous qui avez accompagné les enseignants dans leur grève. Donc, comme vous les avez accompagnés, je donne l’ordre de fermer cette salle de classe. Monsieur le principal, à partir d’aujourd’hui, si je reviens et que je trouve cette salle de classe ouverte, vous allez vous expliquer, je vous donne l’ordre de fermer la salle. Le principal aussi a accepté qu’il va fermer la salle à partir d’aujourd’hui avec des cadenas. Les élèves ont voulu crier, je les ai sommés de garder le calme. J’ai demandé au principal depuis quand un sous-préfet est habilité de vous donner l’ordre de fermer une salle de classe en lieu et place de vos chefs hiérarchiques et vous vous exécutez ? Il a dit ah, c’est parce que c’est un chef ! J’ai compris qu’il veut sanctionner les élèves qui ont refusé de venir pendant la grève. D’ailleurs, les 10 premiers de l’école ont tous transféré avec l’aide du sous-préfet et du principal et certains qui venaient à l’école pendant la grève ont également transféré », explique Siradio Diallo, professeur de Mathématiques.

Saisi du sujet, le sous-préfet de Sannoun confirme sa menace en ces termes : « C’est parce qu’ils ne veulent pas étudier. Mais depuis l’ouverture des classes, j’ai tordu la main aux enseignants pour qu’ils viennent, les enseignants sont venus malgré eux, bien qu’il y avait la grève. Mais les parents d’élèves et les élèves ont refusé d’aller à l’école, les élèves ont refusé d’aller à l’école. Et maintenant après la grève, ils sont venus. Quand tu comptes, ils ne sont pas plus de 10 élèves. Donc, comme ils ne veulent pas étudier, ils n’ont qu’à aller dans les autres écoles. On écarte la 7è année qui possède plus d’élèves, on va diviser cette classe en deux pour que les enseignants aient 18 heures de cours, voilà c’est la raison. A cette allure, d’ici la fin d’année, il y aura zéro admis », ironise Faya Mara.

Tidiane Diallo, correspondant régional à Labé

+224 620 44 25 83

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1 commentaire
  1. CONDÉ ABOU dit

    Il faudrait tout simplement que la hiérarchie administrative et les parents d’élèves interpellent rapidement, Monsieur le Sous-Préfet, afin qu’il garde son calme, son indulgence et sa retenue.

    Ce n’est plus le moment de tourner le couteau dans la plaie ouverte par la grève, et de faire pourrir inutilement, la situation sociale dans la communauté rurale de Sannoun.

    Cette page de la grève, il faudrait sagement la tourner définitivement et concentrer tous les efforts sur la réorganisation des cours afin que l’année scolaire soit sauvée et que les enfants retrouvent toute la joie dans leurs écoles.

    C’est le plus important pour tout le monde.

    Les enfants n’ont aucune responsabilité dans la grève. Votre indulgence et votre compréhension, Monsieur le Sous-Préfet, au nom de la paix sociale à Sannoun.

    Avec tout le respect que l’on vous doit, ne fermez pas du tout la classe de 10ème année, Monsieur le Sous-Préfet.

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