Les faits se sont produits dans la nuit du 24 au 25 décembre dernier. Selon la victime Fatoumata Dalanda Bah, journaliste à Espace FM actuellement en soin dans une structure sanitaire de la place, elle a été agressée par des hommes en tenue aux environs de 20 heures alors qu’elle rentrait chez elle après le travail. Et par la suite, le même groupe de malfrats serait revenu tard dans la nuit pour terminer leur sale boulot. A l’insu de Fatoumata, absente des lieux, les malfrats ont saccagé et détruit tout dans la concession.
« Je revenais du bureau quand deux hommes en tenue sont apparus devant moi. Dans mon quartier à petit Simbaya, Ils ont commencé à me poser des questions si c’est moi Dalanda la journaliste. J’ai répondu : oui. Automatiquement, l’un d’entre eux a commencé à m’insulter et me traiter de salle menteuse. Quand j’ai voulu riposter, son ami m’a giflé et a arraché mon sac. C’est ainsi qu’ils m’ont donné des coups de pieds dans le ventre et dans le dos. Les riverains ont entendu mes cris et sont sortis pour venir à mon secours. Avant qu’ils n’arrivent, mes agresseurs avaient pris la fuite. Par la suite, on m’a déposé à l’hôpital… », relate la victime, précisant que cette agression fait suite à une vidéo qu’elle a publiée dans la journée où des hommes en tenue s’en prenaient à un groupe de journalistes qui était venu couvrir une manifestation des militants de l’UFDG -principal parti de l’opposition- qui partaient installer à Matoto leur maire Kalémodou Yansané.
A rappeler que le 15 décembre dernier, un groupe de militants du parti au pouvoir avait proféré des menaces à l’encontre de Fatoumata Dalanda Bah, accusée d’avoir diffusé un élément de reportage sur Espace fm sur la pagaille qui a miné l’élection du maire de Matoto, la plus grande commune de Conakry. Une élection qui avait crédité le candidat de l’UFDG de 23 voix contre 22 pour son adversaire du RPG Arc-en-ciel.