N’zérékoré : des citoyens crient au manque de pain en cette seconde journée de ville morte
La deuxième journée ville morte est légèrement suivie ce mardi 30 octobre 2018, dans la commune urbaine de N’zérékoré, principale agglomération de la Guinée forestière. Au grand marché de la ville, principal carrefour, l’engouement reste très faible.
Quelques magasins et boutiques sont fermés, même si on remarque la présence des propriétaires de ces lieux qui sont assis en groupes en train de surveiller leurs marchandises. Certains ont préféré boycotter cette journée en vaguant à leurs activités quotidiennes.
Dans la circulation, l’engouement reste très fluide comme d’habitude. Mais autre chose qu’il faut signaler dans cette ville morte est le manque des aliments de base dont le pain en cette période de ville morte le pain. D’où quelques réactions des citoyens. ‘’J’ai été surpris dans ces deux jours de ne pas trouver le pain pour déjeuner. Jusqu’à présent je n’ai pas mangé, c’est vraiment compliqué pour moi’’, s’indigne M. Bayo.
Même constat pour Antoine Zogbélémou qui se dit touché par la fermeture de quelques restaurants où il a l’habitude de faire son petit déjeuner. ‘’Cette affaire de ville morte n’est pas une bonne stratégie. Moi j’ai l’habitude de prendre du fonio chaque matin, mais ça me deux jours que j’ai du mal à manger. Et puis les activités sont paralysées par endroit. L’opposition doit revoir sa copie’’, s’insurge ce citoyen.
Contrairement à ces prédécesseurs, Aliou Bah pense que la ville morte est nécessaire pour dénoncer le comportement du gouvernement d’Alpha Condé, même si il reconnaît les conséquences. ‘’Il faut interpeller l’opinion nationale et internationale sur la façon dont le pays est en train d’être géré maintenant. Il est difficile de violer les accords et de tuer les citoyens pour avoir manifesté. Je suis d’accord que nous sommes tous victimes du manque de pain en ville, mais il faut accepter ce combat’’, a expliqué Aliou Bah.
Amara Souza Soumaoro, correspondant à N’zérékoré