Angola: 380.000 migrants clandestins expulsés en un mois
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Environ 380.000 migrants clandestins, pour la plupart originaires de la République démocratique du Congo voisine, ont quitté l’Angola en moins d’un mois au terme de l’opération « Transparence » de lutte contre le trafic de diamants, a annoncé samedi un ministre angolais.
Au cours d’une visite à Dundo, dans le nord de l’Angola, à la frontière avec la RDCongo, le ministre d’État et chef de la sécurité présidentielle responsable de l’opération, Pedro Sebastiao a affirmé aux journalistes que des diamants d’une valeur de plus d’un million de dollars avaient été saisis.
Selon lui, les migrants ont tous quitté volontairement le pays. 231 locaux destinés au commerce illégal de diamants ont été fermés et 59 armes ont été saisies.
« Il doit être clair que l’opération « Transparence » n’est pas fondée sur des sentiments xénophobes à l’encontre des citoyens des pays voisins ou de toute autre nationalité. », a-t-il dit.
Pourtant, après avoir traversé la frontière ces dernières semaines, de nombreux Congolais ont dit avoir été brutalement expulsés d’Angola après y avoir parfois vécu pendant plus de 10 ans.
Kinshasa a fait part mardi de « toute son indignation et ses vives protestations » à l’Angola qui a expulsé 200.000 Congolais, dont 30.000 « brutalement » et avec des « pertes en vies humaines ».
AFP
Autres temps, autres mœurs dit l’adage. Apprendre que l’Angola, parte à la chasse si brutalement pour expulser en un temps record, plus de 200 mille Congolais, qui l’eût cru en 2001 lors de l’arrivée de Joseph Kabila au pouvoir, et immédiatement après la disparition inattendue de son feu Père, le Mzee Laurent Désiré Kabila ?
Qui a rendu possible, l’avènement de Joseph Kabila au pouvoir à un moment où le Congo Kinshasa était dans le viseur de ses voisins du Rwanda et de l’Ouganda et juste après l’assassinat de Laurent Désiré Kabila ?
À la belle époque des relations fortes Edouardo Santos et famille politique Kabila, les Forces Armées Angolaises étaient les seules capables de sauver le régime Kabila de l’implosion et de le maintenir au pouvoir.
Ironie du sort. Un nouveau régime politique Angolais arrive au pouvoir en fin Décembre 2017 à Luanda, et en Décembre 2018, Joseph Kabila n’est plus autorisé à se presenter à la présidentielle du 23 Décembre prochain à Kinshasa.
Mais en même temps, Joseph Kabila a visiblement maintenant le soutien solide du Rwanda et de l’Ouganda et apparemment pas celui de l’Angola, pays empêtré dans une crise économique et financière profonde où le pouvoir a changé de main et où les émigrés servent de plus en plus de boucs émissaires.
Attendons la suite des développements politiques à venir dans cette sous région et après les présidentielles du 23 Décembre 2018 au Congo Kinshasa.
Prions Dieu tout simplement pour les milliers de compatriotes Guinéens actuellement installés par ces temps de grave crise économique en Angola. Mais rien n’est sûr quant à leur avenir et leur sécurité en Angola.