Affaire Ibrahima Sory Camara de l’UFDG : la délibération renvoyée à jeudi prochain à la Cour d’Appel
Inculpé pour ‘’diffamation, injures et outrages à l’encontre du Chef de l’Etat’’, le prévenu Ibrahima Sory Camara s’est présenté ce lundi 22 octobre devant la Cour d’Appel de Conakry. Après quelques heures de plaidoiries et de réquisitions, l’affaire a été mise en délibéré pour le jeudi prochain.
Alors qu’il avait été reconnu coupable le 9 avril dernier pour les faits reprochés à sa personne, c’est un Ibrahima Sory Camara repenti qui s’est présenté ce lundi devant les jurés de la Cour d’Appel. En ce jour, l’accusé n’a pas hésité à se confondre et à présenter ses excuses à la Cour.
« Il s’est confondu lorsque la Cour lui a donné la parole pour dire ses derniers mots. Il a présente ses excuses à la Cour, je crois que ça c’est un acte de reconnaissance. En ce qui concerne l’action publique, le ministère public est en droit, s’il estime que le temps de la condamnation est suffisant pour garantir le reclassement social du prévenu, nous nous ne trouvons pas d’inconvénient, nous ne sommes pas contre et ne serait-ce que notre position de partie civile ou nous sommes attachés non seulement aux intérêts civils, le reste de la question renait de l’intérêt de la société. Et le ministère public a estimé que les sept mois ont suffi à monsieur Ibrahima Sory Camara de se reclasser et que désormais il a eu non seulement le regret mais il a présenté ses excuses. Donc par rapport à ça, le ministère public était dans son plein droit. La confirmation que nous demandons est une confirmation en ce qui concerne les intérêts civils. L’action publique ne relève pas de nos prérogatives, il appartient au ministère public d’estimer, il était fondé à estimer que le condamné monsieur Ibrahima Sory Camara a un mois, a un an, a deux ans, a trois ans, ne serait-ce que certainement il devait rester dans la fourchette ouverte par le législateur entre le minimum et le maximum au reste des questions en dans l’autre sens et il n’intéresse pas la partie civile mais il était important de faire savoir aux uns et aux autres que malgré la position de la partie civile aucun procès ne être tenu en l’absence de l’une des parties quelque soit le montant de la condamnation réclamée ou allouée à la partie civile puisque. C’est ça le principe du procès équitable et juste et un procès préservant les droits des parties’’, estime Me Lancei 3 Doumbia, avocat de la partie civile.
Alors qu’il y a six mois, l’accusé avait été condamné à 18 mois de prison et 200.000 francs guinéens d’amende, le ministère public a requis le temps mis en ce jour d’appel. Me Salifou Béavogui demande la clémence de la Cour :
‘’Il faut se sentir heureux enfin qu’il y ait eu le procès dans cette affaire, que les débats aient eu lieu, les plaidoiries, les réquisitions et que l’affaire soit mise en délibérée pour le jeudi. Nous ne pouvons pas crier victoire parce que personne ne peut prédire une décision de justice. Mais nous souhaitons seulement que la Cour soit clémente au pire des cas. Nous avons développé nos arguments qui ne sont pas nouveaux mais qui ont été pertinents pour montrer que l’assiette d’infraction n’était pas constituée. Mais qu’à cela ne tienne, le parquet a sollicité la condamnation de notre client au temps mis, la partie civile ne peut se battre que pour ses intérêts civils dès lors d’ailleurs qu’elle n’a pas fait appel, elle a continué à demander le franc symbolique. Donc nous demandons humblement à la Cour d’être clémente, notre client est déjà en prison depuis sept mois et au pire des cas, il se peut qu’il soit libéré par le fait du temps mis’’, a prié l’avocat.
Maciré Soriba Camara
+224 628 112 098