Conakry : les résultats du projet de réintégration socio-économique de l’UE dévoilés à la presse
Financé à hauteur de plus de 70 milliards francs guinéens par l’Union Européenne, le projet de réintégration socio-économique continue d’impacter positivement ses bénéficiaires. Ce lundi 24 septembre, le Directeur général de l’agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (AGUIPE), Sékouba Mara, le chargé de programme à la section gouvernance de la délégation de l’UE en Guinée, Raymond Lataste et des représentants des structures bénéficiaires ont échangé avec la presse sur les acquis dudit projet en cours.
Selon le chargé de programme à la section gouvernance de la délégation de l’Union Européenne en Guinée, le volet réintégration socio-économique du programme d’appui à la réforme du secteur de sécurité (PARSS-RSE) est financé par le 10è Fond Européen de Développement de l’Union Européenne (FED).
‘’Ce projet est un projet concret qui améliore directement les conditions de vie de milliers de guinéens qui étaient vulnérables ou en situation de risque avant le projet, mais ne le sont plus maintenant (…) Le projet a démarré il y a plus de 4 ans et demi, en janvier 2014 et s’approche maintenant de sa fin, prévue en mars 2019. Les résultats positifs de ce projet et son impact sur les participants et les communautés sont maintenant visibles, c’est donc le moment de les communiquer. Comme tous les projets du 10è FED, ce projet est cogéré par la délégation de l’Union Européenne et la cellule de gestion du fonds européen de développement (CGEFED) qui dépend du Ministère de l’Economie et des Finances, coordinateur national du FED. Il est mis en œuvre par l’AGUIPE qui nous reçoit aujourd’hui’’, dira-t-il.
Parlant de l’origine, il a précisé que ledit projet s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité. ‘’L’idée du projet dont nous parlons aujourd’hui était de réintégrer dans la société des individus qui avaient appris ou pratiquer le métier militaire, mais n’étaient pas intégrés dans l’armée. Ces individus, jeunes pour la plupart et appelés « jeunes à risque » constituaient un risque pour la sécurité des biens et des personnes en Guinée s’ils étaient laissés pour compte. Le projet de réintégration socio-économique de l’Union Européenne leur a permis d’avoir une activité génératrice de revenu et de se réintégrer dans la société. Le projet s’est également tourné par le sort d’orphelins et veuf/veuves avec enfants à charge d’Ebola’’, dira-t-il entre autres, avant d’affirmer que son institution est entièrement satisfaite des résultats déjà atteints par le dit projet…’’
Pour sa part, le DG de l’AGUIPE dira que ‘’ce projet qui s’inscrit dans le cadre de la réforme du secteur de sécurité, un volet réintégration socio-économique a été ciblé pour faire en sorte que ceux qui quittent le secteur de réforme et qui ceux sont vulnérables bénéficient d’un accompagnement. Nous avons trouvé des bénéficiaires qui sont des jeunes et également des bénéficiaires qui sont des personnes vulnérables. Il y a eu un certain nombre de critères de vulnérabilité pour avoir les 2000 personnes sur Kissidougou et Conakry. Vous me demanderez pourquoi Kissidougou, le projet initialement faisait état de Conakry pour la mise en œuvre et une ville de l’intérieur du pays. Et il a été établi qu’il y a eu des jeunes ex-kaléya qui ont effectué des mouvements à l’occasion de leur formation à Kissidougou et qui étaient en ville mais pas au compte de l’armée (…) Donc on est arrivé à avoir 1000 personnes à Conakry, principalement dans les communes de Ratoma et Matoto et des jeunes à Kissidougou composés de jeunes à risque et des populations vulnérables.’’
Plus loin, il a tenu à mentionner que l’approche du projet est la méthode 3 fois 6 qui a trois phases. ‘’Ces phases là ont connue des activités avec 2000 personnes à Conakry et à Kissidougou encadrés par 13 ONG qui ont aussi été renforcés en matière de capacité. Ceux-ci ont continué vers les groupements et nous avons eu 1600 personnes qui se sont mis en groupement, nous avons eu au total 91 groupements dont 47 à Conakry et 44 à Kissidougou. Ces groupements ont été accompagnés et ont bénéficié de renforcement des capacités et ont vu leur épargne de départ multiplié par 3 (…) Nous sommes fiers d’annoncer qu’à travers ce projet, 2000 personnes ont bénéficié de la première phase et nous avons pu accompagner vers les groupements 1600 personnes avec des effets indus et 13 ONG pendant la première et 11 ONG pendant la seconde phase qui ont fait aussi des recrutements’’ dira entre autres Sékouba Mara.
S’agissant de la pérennisation des acquis du projet, il dira que l’idée de pérennisation tend vers la mise en place d’une structure nationale de réintégration socio-économique dont selon lui, l’arrêté de mise en place est actuellement à la Primature.
Par Youssouf Keita
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