Récupération des domaines de l’Etat : l’ex-briqueterie de Kobayah débarrassée des constructions anarchiques
La récupération des domaines de l’Etat reste l’une des priorités des autorités actuelles en charge de la Ville et de l’Aménagement du Territoire. Ce jeudi 2 août 2018, l’une des machines (Caterpillar) de ce département stratégique que dirige présentement Dr Ibrahima Kourouma était sur le site de l’ancienne usine de briqueterie de Kobayah, dans la commune de Ratoma où elle a détruit toutes les constructions anarchiques qui s’y trouvaient.
C’était sous la supervision du secrétaire général dudit département, Mohamed Mamaa Camara qui avait à ses côtés des cadres techniques et de plusieurs agents de la brigade gendarmerie du Ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire.
Interrogé au terme cette opération, le secrétaire général a tenu à préciser : ‘’Rien ne se passe d’anormale, c’est une opération quotidienne qui se passe. Le département de la Ville et de l’Aménagement du Territoire a, en cette session hivernale comme priorité de dégager tous les points critiques susceptibles de créer des inondations et des occupations anarchiques constatées par ci et par là. C’est ce qui motive la présence des services techniques et des brigades de gendarmerie dans la cour de l’ex-briqueterie de Kobayah.’’
Poursuivant, il a mentionné : ‘’Nous avons constaté des constructions non autorisées sur un site sécurisé par un titre foncier au non de l’Etat. Des citoyens se réclamant propriétaires n’ayant eu aucune autorisation de bâtir ce qu’ils ont fait. Et conséquemment, des dispositions été prises pour restaurer l’Etat dans ses droits. C’est pourquoi la machine est venue démolir tout ce qu’il fallait démolir. Nous n’avons reçu aucune documentation de preuve de propriété sinon que les titres fonciers au nom de l’Etat. Hier, la mission n’a pas pu se tenir compte tenu des incompréhensions qui ont eu lieux parce que de toutes les façons, quand tu viens en mission, tu dois venir avec un ordre de mission et les autorités que tu trouves sur place, il faudrait bien leur présenter l’ordre de mission, qu’ils te reçoivent et vous conjuguez les efforts. C’est une mission régalienne de l’Etat, vous êtes tous des institutions étatiques et vous vous donnez la main pour faire la mission. Il y a eu ces petits manquements qu’on a corrigés ce matin’’, dira-t-il entre autres, avant d’ajouter :
‘’C’est ce qui motive que le ministre a demandé que je sois là en personne et que ça se passe de la meilleure des façons possibles. Ici c’était une briqueterie du temps de la révolution et aujourd’hui cette briqueterie a disparue, la propriété de l’Etat reste et cet Etat a amené l’une de ses institutions ici qu’est la brigade de gendarmerie qui est là pour sécuriser les lieux et en faire l’un de ses sièges. Maintenant que des individus se disant propriétaires coutumiers sont venus érigés quelques constructions qui n’étaient pas de tout normales et après vérification, il a été prouvé que la propriété de l’Etat reste entière dessus. Il leur a été demandé d’enlever tout ce qu’ils ont mis, mais ils n’ont pas fait. C’est ainsi que l’Etat a pris des dispositions pour se remettre dans ses droits.’’
Pour sa part, le directeur communal de l’Urbanisme et Habitat de Ratoma, Seydou Bangoura a fait savoir que ce site est un équipement collectif classé dans le décret 211 par l’Etat. ‘’Après la disparition de l’usine, le coin a été réservé pour un équipement où l’escadron occupe une partie et l’autre partie est octroyée au Ministère de l’Education Nationale. Les gens qui sont venus s’accaparer n’ont informé personne y compris nos services au niveau de la commune. C’est quand on a vu ces constructions sur le site que nous avons informé l’autorité de tutelle. Mon travail consiste surtout à informer l’autorité de tutelle pour des cas d’anomalies constatés dans ma zone’’, dira-t-il.
De son côté, l’inspecteur général adjoint, Moussa Komah a affirmé qu’en ce qui concerne ce site, plusieurs sensibilisation ont été faites à l’intention des citoyens qui se disent propriétaires coutumiers.
‘’Je suis personnellement passé ici et j’ai rencontré la communauté et le quartier pour leur dire que le bien de l’Etat est inaliénable et imprescriptible conformément à la loi et conformément au code foncier et domanial. Nous avons longuement discuté là-dessus, mais ceux qui se disaient coutumiers tenaient à occuper les lieux parce qu’ils se disaient que leurs arrières grands pères avaient vécus ici. Alors que dans le plan triennal du régime du président Sékou Touré, ce site a été une zone réservée de l’Etat…’’
Par Youssouf Keita
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