Australie: des clandestins recherchés dans une zone infestée de crocodiles
Les autorités australiennes ont lancé des recherches pour retrouver un nombre inconnu d’étrangers en situation irrégulière dont l’embarcation s’est échouée dans une zone infestée de crocodiles du nord-est de l’île-continent.
La Force de protection des frontières n’a pas précisé le nombre exact de fugitifs, parlant simplement d’un « certain nombre d’étrangers potentiellement hors-la-loi », sans dire non plus s’il s’agissait de clandestins ou de pêcheurs illégaux.
Des habitants de la zone ont dit avoir vu des gens fuir dans la forêt après que leur bateau se fut échoué dimanche près du fleuve Daintree, dans le nord de l’Etat du Queensland.
Certains médias rapportent qu’ils seraient originaires du Vietnam, mais un responsable des opérations de recherche a affirmé que le bateau était indonésien.
Le ministre de la Police de l’Etat du Queensland, Mark Ryan, a affirmé à l’Australian Broadcasting Corporation que 15 personnes avaient été arrêtées. Le Courier Mail, un journal de Brisbane, avance qu’une vingtaine d’autres pourraient être dans la nature.
La forêt tropicale de Daintree, l’une des plus anciennes au monde, se trouve à 120 km au nord de Cairns. Elle abrite une importante population de crocodiles et de serpents.
Peter Rinaudo, de la protection civile de l’Etat, a indiqué que ses services avaient lancé des recherches dans des zones de mangrove à l’embouchure du fleuve.
« C’est une tâche difficile, il fait chaud et les conditions sont compliquées pour les gars », a-t-il dit à ABC.
« J’espère qu’on va les retrouver, quel que soit leur nombre, parce que ce n’est pas un endroit sympa où rester ».
S’il s’agit d’un bateau de clandestins, ce serait le premier en quatre ans à toucher les côtes australiennes.
L’Australie mène une politique particulièrement stricte contre les bateaux de réfugiés, qu’elle repousse systématiquement. Les clandestins qui arrivent en Australie sont relégués dans des centres de détention offshore régulièrement condamnés par les organisations de défense des droits de l’Homme.
Même si leur demande d’asile est fondée, ils ne seront pas acceptés sur le sol australien, Canberra ne leur offrant que la possibilité de s’établir dans un pays tiers. Ou de rentrer chez eux.
AFP