Recensement additionnel : ‘’les salaires des non-enrôlés seront consignés à la fin du processus pour des explications’’ (Eugène Yomalo)

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Lancé au mois de juillet 2017, le recensement biométrique additionnel des pensionnés, des contractuels et des nouveaux fonctionnaires en cours s’achèvera selon les responsables du Ministère en charge de la fonction publique, à la fin du mois de mai 2018.

Rencontré pour en savoir davantage, le secrétaire général du Ministère de la Fonction Publique, de la Reforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, Eugène Yomalo a bien voulu nous signifier  que notre pays depuis un certain moment a procédé à beaucoup de contrôle et de recensement.

‘’L’administration guinéenne veut maintenant introduire le système de biométrie dans la gestion et de contrôle des ressources humaines de l’Etat. L’objectif visé par cette opération consiste à mettre en place un système de contrôle automatisé mais aussi un système permettant de mettre en place un fichier référentiel qui sera à l’abri de toute manipulation frauduleuse. Il sera aussi à l’abri de toute substitution et il va permettre à l’Etat de maitriser l’effectif et la masse salariale  de l’ensemble de personnel actif et non actif’’, dit-il.

Poursuivant, il informe que des mesures intéressantes sont préconisées contre les non-enrôlés qui seront signalés à la fin du processus. ‘’De connivence avec l’opérateur technique, nous avons envisagé des mesures concernant les fonctionnaires qui ne vont pas se faire recensés. Nous allons exploiter les listes concernant des fonctionnaires en situation d’irrégularité, nous allons appliquer les dispositions prévues par la loi portant sur le statut général des fonctionnaires en la matière… Pour un départ, nous allons consigner les salaires pour des explications. Après les vérifications,  ils peuvent rentrer en fonction de leur salaire. S’ils ne viennent durant un temps moratoire de trois mois, ils seront purement et simplement radiés…’’

A en croire au chef de la commission de réception des dossiers de ce recensement, Akoi Haba, les dossiers des concernés sont remontés à l’inspection générale de l’administration publique (IGAP) par les directeurs des ressources humaines (DRH).

Après le traitement, précise-t-il,  les dossiers sont aussitôt acheminés vers l’opérateur de biométrie pour la numérisation jusqu’à l’enrôlement. ‘’Une fois que les directeur des ressources humaines (DRH) envoient les dossiers, il y a une équipe qui décompte le dossier avant de l’enregistrer. Il y a une autre équipe qui vérifie si les dossiers sont au complet avant de passer à la validation. S’il y a des dossiers qui ne sont pas bons, ils sont aussitôt retournés  pour que les gestionnaires puissent nous ramener les compléments.  Nous avons trois commissions, il y a une qui s’occupe des dossiers des pensionnés, une autre s’occupe des agents contractuels et la troisième équipe traite des dossiers des fonctionnaires…’’

Pour le chef de projet du recensement biométrique additionnel et également inspecteur général au ministère de la Fonction Publique, de Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, Camara Dioumé, l’opération a été lancée depuis juillet 2017 sur toute l’étendue du territoire national. ‘’A cause des différentes grèves intervenues dans le secteur de l’Education, nous avons été obligés de reporter l’enrôlement du personnel enseignant. De mercredi jusqu’aujourd’hui, nous avons 2 719 dossiers des pensionnés et 33 dossiers des fonctionnaires. Vous remarquez que le gros des problèmes se trouve avec les retraités qui sont généralement des personnes de troisième âge’’, a-t-il expliqué entre autres.

Quant au patron de la société l’INOVATECK, Paul Assamoi, il précise que dans l’ensemble, le recensement se passe bien. ‘’Nous recevons des fiches validées par l’IGAP, elles arrivent dans notre atelier de numérisation. Un atelier dimensionné pour  mémoriser environ 5000 dossiers par jour, un dossier aussi contient environ 10 pages. Le volume de travail est assez important pour pouvoir prendre en compte l’ensemble des fiches qui nous arrivent de l’IGAP. Après le stade de numérisation, les données vont dans notre Datacenter et là aussi, il y a des agents qui ont pour rôle de créer première base de données. C’est après ce travail qu’on estime que le travailleur est recensé. Une fois cela, il se présente dans notre salle d’enrôlement. Nous avons une centaine de captures de données biométriques qui ont la possibilité dans leur ensemble de couvrir environ cent mille fonctionnaires. Nous avons dimensionné notre travail en sorte que pendant 20 jours, nous pouvons capturer l’empreinte de cent mille fonctionnaires. Actuellement nous sommes à quarante mille fonctionnaires.’’

Par Youssouf Keita

+224 666 48 71 30

 

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