Mise en place d’une plate-forme nationale des religieux de santé de la reproduction
Dans le cadre de la santé de la reproduction notamment la planification familiale et la violence basée sur les genres, le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en collaboration avec le GIZ, à travers le secrétariat général des affaires religieuses a organisé, vendredi à Conakry un atelier pour la mise en place d’une plateforme nationale des religieux de santé de la reproduction. Cet atelier a regroupé 112 religieux composés des fidèles musulmans et chrétiens venus des 5 communes de Conakry et 33 préfectures de la Guinée.
Dans son allocution, Mariama Ciré Kaba, chargée de communication de l’UNFPA a fait savoir que cet atelier bénéficie de l’appui technique et financier de la GIZ et de l’UNFPA.
« La forte mobilisation des religieux aujourd’hui prouve à suffisance l’importance que le secrétariat des affaires religieuses accorde à la lutte contre la mortalité maternelle et en faveur de l’autonomisation de la femme pour le mieux-être des familles guinéennes. L’engagement dont vous faites preuve traduit à suffisance la conscientisation des leaders religieux de leur mode déterminant dans le processus de développement durable du pays. Pour atteindre ses objectifs à travers un véritable changement collectif et social, il s’avère nécessaire de privilégier l’approche culturelle de promotion de la santé sexuelle et reproduction. Aujourd’hui, il est plus que jamais important de sensibiliser les autorités religieuses sur les objets concrets de la santé de la reproduction telle que la prévention de la VIH/Sida, la planification familiale, les violences basées sur le genre et l’excision », précise-t-elle.
Selon la représentante de l’UNFPA à cette cérémonie, « aujourd’hui l’UNFPA et la GIZ sont heureux d’encourager et de soutenir vivement la mise en place de la plateforme nationale des religieux pour la promotion de la santé de la reproduction ».
« Sa mise en place permettra à coup sûr de renforcer l’implication des religieux dans la réduction de la mortalité maternelle néonatale des violences basées sur le genre et la promotion de la planification familiale pour un meilleur être de la famille guinéenne. Briser les obstacles masculins liés à la demande de l’utilisation de service de santé de la reproduction notamment en ce qui concerne l’utilisation des services de planification familiale. Clarifier la position des leaders religieux concernant les pesanteurs socioculturelles et religieuses dont ils sont souvent victimes (…) », a ajouté madame Mariama Ciré Kaba.
De son côté, la ministre de l’action sociale et de la promotion féminine de l’enfance Mariama Sylla a interpellé les religieux pour la sensibilisation de la population.
« Les efforts entrepris par le gouvernement en dépit des contraintes et crise qu’enregistre notre pays s’inscrive bien dans l’appel des leaders religieux même si des efforts restent à faire pour obtenir des résultats souhaités. C’est pourquoi, les religieux doivent sans relâche déployer des efforts jugés indispensables pour l’amélioration des conditions de vie des Guinéens et des Guinéennes à travers notamment la réalisation des campagnes d’information, de sensibilisation et d’engagement communautaire pour un changement de comportement favorable de la population », dit-elle.
Par ailleurs, la ministre a rassuré les partenaires que le gouvernement est disposé à prendre en compte les considérations relatives aux recommandations de cet atelier de mise en place de la plateforme nationale des religieux pour la promotion de la santé de la reproduction et à poursuivre sans relâche les efforts entrepris pour une paix et un développement inclusif durable en Guinée.
À noter que le rapport 2016 souligne que le ratio de mortalité maternelle est estimé à 550.000 naissances et le taux de mortalité s’élève à 44% pour 1000. Tandis que la prévalence contraceptive est de 8,7% dont l’accouchement assisté est de 47% et le taux de mutilation génitale féminine représente 97‰.
Yaya Dramé
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